Dis, comment vendre Le vin de Beaujolais le 3ème vendredi de Novembre?

Vous le savez tous ! C’est du vécu comme on dit ! La fameuse soirée, nuit, du Beaujolais, immuablement le 3ème jeudi du mois de Novembre, de chaque année, millésime après millésime, du surannée remis au goût du jour, à la même période, une même expérience que l’on redoute autant que l’on souhaite !
Faire la fête au Beaujolais. La belle affaire quand celui-ci nous ne le rend pas, jusqu’à l’écoeurement !

Alors on aura encore dans le discours, la parole des médias, ce fameux goût de banane, cet arôme de fruit rouge, et ce reportage sur des japonais en slip tremper les doigts, les pieds et plonger, dans une piscine de Beaujolais.

Mais voilà, ne peut-on pas vouloir faire la fête en se faisant plaisir, sans se ruiner, sans avoir mal à la tête, sans se raper la langue, sans se laver et délaver l’estomac ? Peut-on espérer boire du Beaujolais sans se bourrer la gueule ? Peut-on imaginer un lendemain durable, un vendredi divin, un souvenir au réveil d’une soirée, à roser les joues des jeunes filles en leur disant des mots d’amour, un simple verre à la main, porté aux lèvres échangées, sans avoir l’air et le soufle d’un ivrogne ? 
Une utopie de plus ? NON !
Il est des beaujolais comme du vin en général, du bon et du mauvais ! Ouvrez-vous à la curiosité et vous apprendrez à déguster du bojo, du popu, l’air de rien, vraiment fruité, gouleyant c’est à dire frais et léger !
Il est des beaujolais comme des vins, ils sont pluriels, divers, différents. Il suffit de se jetter dans la marmitte : nouveau, cru, village. Il y a de quoi y passer une vie, une passion, un bon moment, à découvrir ceux qui le font, à arpenter les vignes, à reconnaitre le Morgon, le Moulin à Vent et les autres.
Il est des beaujolais comme des belles choses. Il y a la première impression, la première rencontre, la facade et l’arrière-cour, le gros des troupes et l’intime. Il faut pour savoir, pour comprendre, pour aimer, pour en parler, en boire, se donner le temps, sur place, sur ce terroir, donner de soi pour recevoir !

Vous le savez ou pas ! Le Beaujolais est un vin vivant. Faites le savoir ! Quelque soit le jour !

Beaujolias Nouveau : Hommage à Marcel Lapierre Chez Tonino à Bordeaux
A la votre
A la votre
Un billet de Antoine Schmitt pour annoncer sa soirée spéciale Beaujolais Nouveau :
1981 ne fut pas qu’un tournant politque.Il s’agit également de l’année de la création des « Dalton » du Beaujolais menée par Joe Marcel LAPIERRE qui décida de faire le vin qu’il aimait; c’est à dire celui de ses père et grand père.Il proposa le premier Beaujolais sans aucun ajout de souffre (il fallait diablement être sur de la qualité de son raisin …) et sans ajout de levures douteuses aux goûts de banane et autres plantations exotiques se trouvant en règle générale à plus de 5 000 km du pays du Beaujolais !!!Consacré par les américains, dont à ma connaissance c’est le seul vin exporté aux USA sans ajout de souffre (SO2) et non filtré, Marcel s’en est allé et nous a quitté le 11 octobre 2010.Heureusement, il avait commencé à transmettre son savoir et sa passion à son fils Mathieu qui avec Marie, sa maman et ses deux petites soeurs Camille et Anne vont continuer à nous faire partager la vérité des vins authentiques et respectueux de notre santé, du moins physique.Je vous attends nombreux jeudi soir à partir de 19 heures pour rendre un dernier hommage à Marcel LAPIERRE et envoyer un signe d’affection à sa famille. Jeudi 18 novembre à 19h
Chez TONINOPlace Marie Brizard
33 000 Bordeaux
La beaujoloise : Vin Naturel en Beaujolais

Les rendez-vous en Beaujolais étaient l’occasion de promouvoir auprès des professionnels les terroirs du Beaujolais : 1 cépage (le gamay), 2 jours (21 et 22 avril), 4 châteaux, 12 appellations, 150 exposants, 2 000 cuvées, des tapis rouges, des hôtesses, des plaquettes, des verres de dégustation (prêtés !), le tout entre Mâcon et Villefranche-sur-Saône.
Mais voilà, alors que j’étais fin prêt à rencontrer ce vignoble que je connais assez peu, à part ces satanés stéréotypes, comme l’arôme de Banane et le Beaujolais Nouveau, quelqu’un me balance une franche invitation pour un salon Off.
Au même endroit, sur un rond-point, ce panneau me donne envie de quitter la grand route et de partir un peu à l’aventure :

panneau la beaujoloise salon off

La Beaujoloise cache bien son jeu. La deuxième édition, je crois bien de ce genre d’exercice, en marge de la norme. En marge car ces vignerons, là, ici je veux dire, sur ce Off, se prennent des libertés que bien d’autres se refusent. Ils ont choisi de faire du vin sans intrants comme ils disent, c’est à dire, naturel, sans pesticides, sans engrais, et sans soufre si ce n’est avec modération pour contrôler la conservation du vin en bouteille.

Un nouvel univers :

D’abord les hommes, de pères en fils, la plupart jeunes, tous unis comme une famille, le sourire, la décontraction, l’aisance. Pour un premier contact, les bras sont grands ouverts, la table est mise à 13h et tous ceux qui sont là se régalent, discutent, partagent. Les vignerons s’assoient eux-aussi, au milieu de leur amis comme de leurs clients, amenant bouteilles et bonne humeur à déguster ! Finalement, j’y reste 5 heures. C’était prévu de 10h du matin à tard…pour certains jusqu’à l’aube.

Puis l’endroit, château Cambon, certes, il y a dans le nom du lieu, là aussi, le mot château, mais à la place du tapis rouge, nos pieds foulent de la paille, des tonneaux servent de comptoir pour chacun et une grange a été transformée en salle de restaurant. Dépaysant, en un mot !

Enfin, le vin, renversant, renversé dans nos verres. L’un d’eux me prévient : « Attention, si tu goutes de nos vins, tu ne pourras plus boire des autres vins ! » L’avertissement se confirme aujourd’hui. Comme le vin, j’ai aussitôt, fermenté au naturel. J’avais certainement en moi de ces levures indigènes, propices à me rendre avide d’authentique !

Je vous parlerai, plus tard, un par un, de ces vignerons, qui vont grossir ma boutique. Il est indispensable pour notre culture et notre savoir-vivre de faire connaitre ses vins naturels. Vous découvrirez Marcel Lapierre, Christophe Pacalet, Philippe Jambon, Arnaud Combier et bien d’autres, ailleurs en France.

vin de pays des gaules

Beaujolais et vin nouveaux

Préparez-vous !
C’est pour le Jeudi 15 Novembre !
The Beaujolais Nouveau Time is coming
comme ils disent dans le vignoble du Beaujolais.

beaujolais time

 

On comprend qu’ils parlent anglais. En effet, la moitié de la production de Beaujolais se vend à l’export aujourd’hui ! Accrochez-vous…le Beaujolais écoule à l’année à l’étranger près de 63 millions de bouteilles. Et ce sont nos amis japonais qui en consomment le plus devant nos, non moins amis de toujours, les américains.
On va encore s’entendre parler (monologue franco-français) du Beaujolais Nouveau dans le genre : « Oui il a un goût de banane » ou bien « chaque année c’est pareille, on nous bassine avec le beaujolais nouveau. »
Et pourtant, il y a de quoi être fier quand même. Dire qu’après le champagne, c’est le vignoble qui bénéficie de la plus grande notoriété mondiale. Chapeau !

Si vous êtes curieux, vous devriez vous intéressez également aux vins nouveaux dans d’autres régions vinicoles. En Languedoc, par exemple, c’est presque chaque village où demeure encore une cave coopérative qui célèbre le nouveau vin dans des fêtes villageoises plus ou moins suivies. C’est l’occasion surtout, pour les habitants, de se retrouver après l’été, de goûter quelques marrons chauds et de s’enivrer modérément de ce nouveau cru, chaque année renouvelé.
Cette année, les vignerons se rappellent qu’il y a 100 ans, une révolte avait fait trembler tout ce petit monde. Une occasion de se dire que le vin c’est aussi ce qui rassemble, ce qui nous rapproche, comme un héritage mérité qu’on se doit d’entretenir.