patience clos romain languedoc
Au clos romain ou ailleurs, la patience mesure les longueurs du temps

Oui c’est bien ça ! La patience n’a finalement aucun but précis. Elle mesure les longueurs du temps, plus sensibles par un soir d’hiver que par une belle nuit d’été.

La patience, au dernier moment, quand tu l’apprécies vraiment, souffre de cette impatience de l’attente, ça vient, ça vient,… et c’est déjà parti !

De la patience il en faut certainement pour voir ses rêves comprimés dans leur enceinte enfin sortir de leur enclos, les voir éclos, comme une naissance efface aussitôt les 9 mois précédents. Le temps a fait son affaire et la vie la sienne. Juste une parenthèse saisie entre deux crochets, l’avant et l’après, j’ouvre une bouteille qui a fait son temps, j’ouvre une année du passé pour la faire vivre quelques minutes dans mon verre. Elle ne sera plus.

Patience de l’amateur au bas de l’escalier de sa cave, au pas du parcours initiatique pour commencer un bon repas, qui veille sur son cheptel de verre, les mains pleines de désir, le sommelier garni d’envie. Ces bouteilles abritées là pendant des années, choyées, convoitées, finiront dehors, dans la rue, vides, nues, dans un caisson vert, inutiles avant de resservir.  La gloire de Phidias vint sur la table, un peu avant, telle la soliste un soir de concert, projecteurs braquées sur elle, la plus belle, passant de main en main, se vidant du jus de la vie, du sang de la vigne, se laissant boire.

Oui c’est bien ça ! La patience n’est ni une vertu, ni à l’inverse, une ivresse. Après tout, il faut bien attendre, de temps en temps, sinon, nous irions trop vite !

Illustrations et inspiration : Clos Romain http://www.closromain.fr/

Article contribuant à la cause des vendredis du vin, édition n°63, présidée par Maïlys (Very Wine Trip)

 

Lancement de la campagne INPES contre l’alcool : discours de Nora BERRA, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé

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« Boire un peu trop tous les jours… c’est mettre sa vie en danger »

La campagne est lancée par Madame Nora Berra, secrétaire d’état chargée de la santé. Elle s’attaque aux buveurs réguliers excessifs d’alcool soit 15 % des hommes et 3% des femmes. Il ne s’agit pas d’être ivre mais de boire régulièrement trop d’alcool sans prendre conscience ou sans admettre que c’est une consommation excessive qui conduit à des problèmes de santé notamment.De ce fait, cette campagne s’adresse aux hommes de plus de 40 ans puisqu’avant cet age, on n’observe pas ou très peu ce type de buveurs réguliers excessifs. Le danger se constate au-delà de 3 verres par jour pour les hommes et 2 pour les femmes. Madame Nora Berra ne mentionne pas de quel verre il s’agit. Certainement d’alcool ! Vous trouverez le détail à propos de ces fameux verres sur le site www.alcoolinfoservice.fr et aussi un test pour évaluer sa consommation d’alcool, si jamais vous pensez boire un peu trop tous les jours ou pour savoir si vous buvez trop peu tous les jours ou encore si vous buvez tous les jours sans savoir si c’est peu, si c’est trop…

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nora-berra-secretaire-detat-ministere-de-la-santeLe discours officiel de Madame Nora Berra, le 10 Mars 2011 :

La France est un pays où la consommation d’alcool est inscrite dans les habitudes et fait partie d’une certaine culture, d’une certaine normalité. Ce qui apparaît le plus souvent stigmatisé, et qui sensibilise le plus l’opinion publique, c’est la consommation excessive d’alcool, qui conduit à l’ivresse, à des comportements à risque, chez soi, dans l’espace public, sur la route.

Il faut savoir que l’alcool est responsable de 1 million 300 000 séjours hospitaliers. Et 100 000 contraventions pour conduite en état d’ivresse sont dressées par les forces de l’ordre tous les ans. Cela signifie que ces personnes verbalisées ont une alcoolémie oscillant entre 0,5 et 0,8 grammes par litre de sang. Et songez qu’à ce niveau, le risque d’accident est multiplié par 2.Cette dimension de l’alcoolisme est bien identifiée et reconnue de tous. Chaque année, on dénombre au total 37 000 décès par an à cause de l’alcool. Il s’agit de la 2ème cause de mortalité évitable. Aujourd’hui, ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est l’abus d’alcool qui ne conduit ni à l’ivresse, ni même à la perception d’un comportement à risque : ce sont les buveurs réguliers excessifs.

En effet, un quart des hommes et 9 % des femmes de plus de 40 ans consomment quotidiennement de l’alcool. Et la consommation régulière et excessive concerne 15% des hommes (dont 2% sont dépendants) et 3% des femmes.Selon les baromètres santé de l’INPES, la tendance inscrite depuis 2000 indique que, plus les hommes consomment régulièrement de l’alcool, plus ils ont tendance à en minimiser les conséquences, et à écarter le risque pour eux-mêmes. La consommation à risque pour la santé, ce serait ainsi toujours celle de l’autre, d’un niveau supérieur à sa propre consommation. C’est bien cet état d’esprit que notre campagne entend faire changer.Le point fort de cette campagne, c’est qu’elle nous interpelle toutes et tous parce qu’elle décrit notre réalité. Nous connaissons tous autour de nous des hommes dans la force de l’âge qui consomment au quotidien et en excès de l’alcool. Pas suffisamment pour être ivres mais certainement assez pour en supporter les conséquences à long terme.Il était donc légitime que cette campagne cible plus particulièrement les hommes de plus de 40 ans. Parce que la consommation régulière ou quotidienne d’alcool s’avère presque inexistante avant 40 ans. Cela ne veut pas dire que les plus jeunes ne consomment pas. Non, leur consommation est différente, plus ponctuelle.Nous devons donc nous mobiliser, pour sensibiliser les hommes de plus de 40 ans sur les risques d’une consommation régulière et excessive : au-delà de 3 verres par jour, ils sont en danger ! Quant aux femmes, elles ne doivent pas dépasser deux verres par jour.Notre campagne, intitulée « Boire un peu trop tous les jours… c’est mettre sa vie en danger », a pour but de sensibiliser très directement une frange importante de la population française, à travers une démarche de prévention ciblée. Elle s’articule autour d’un film télévisé de 30 secondes, que nous allons regarder dans quelques instants. Son but est de marquer les esprits, de faire prendre conscience à chaque homme adulte de sa propre responsabilité, dans son rapport à sa santé et à autrui.

Le spot renvoie à deux dispositifs d’information, d’aide et d’orientation, accessibles à tous :

1) Le site alcoolinfoservice.fr, qui est le site internet de référence sur l’alcool et la santé, destiné au grand public. Je tiens à préciser qu’il présente à chacun une information exhaustive, et qu’il propose un test en ligne que chacun peut faire pour s’autoévaluer (anonyme).

2) Enfin, la ligne écoute alcool, joignable au 0 811 91 30 30, est là pour informer, soutenir, conseiller et orienter les personnes en difficulté ou qui se posent des questions ainsi que leurs proches, 7 jours sur 7, et cela sur une grande amplitude horaire, de 8 heures à 2 heures du matin.

Mesdames et Messieurs,

Vous avez bien compris que sensibiliser nos concitoyens, c’est faire gagner la vie, c’est engager les personnes à prendre leurs responsabilités pour être de véritables acteurs de leur santé, de leur bien-être et de celui de leurs proches. Car, vous le savez, en cette année 2011 des patients et de leurs droits, on ne peut faire valoir ses droits, sans être vigilants sur ses propres devoirs, pour sa propre santé, pour celle de ses proches et pour celle de tous.L’un des droits des patients, c’est d’être aidés à se libérer des addictions. Au-delà de cette campagne qui vise à stimuler la responsabilité individuelle, je lance un appel à tous ceux qui souffrent de l’alcool, mais aussi à tous ceux qui pourraient en souffrir.C’est aussi pour cela que je voudrais exprimer tous mes remerciements et mes encouragements à l’INPES, mais aussi aux bénévoles, aux associations qui oeuvrent contre l’abus d’alcool.J’ai fait de la lutte contre ces addictions une des missions de mon ministère et un combat personnel. Vous connaissez mes prises de position contre le tabac, elles sont sans faille. Eh bien, j’ai exactement les mêmes contre la consommation excessive d’alcool. C’est la raison pour laquelle je tenais à lancer personnellement cette campagne.

Merci de votre attention.

Petites Variations économiques sur le vin et sa consommation

feuille vigne

Depuis les années 2000, voir même bien avant selon les anciens, le vin semble souffrir d’une crise d’identité persistante.
Je vous propose quelques petites variations sur les données économiques afin de répondre finalement à la question qu’est-ce que le vin :

  • Un vulgaire produit agricole qui ne couvre que 3% des surfaces cultivées, alors que l’ensemble des surfaces agricoles occupe près de la moitié de notre territoire.
  • Un aliment qui se consomme de moins en moins (en baisse de 2% chaque année) et dont un tiers de la population déclare ne jamais en boire.
  • Une boisson alcoolique que l’on stigmatise de plus en plus, confondant modération et abus, dégustation et addictologie, plaisir et ivresse.
  • Un composant essentiel de notre balance commerciale en étant le deuxième poste d’excédant juste derrière l’aéronautique, mondialement reconnu comme valeur essentielle du bien vivre à la Française.
  • Un produit soumis à un plan de relance en 27 points en France et à la mise en place d’une OCM en Europe.
  • Un produit quasi industriel d’un côté, artisanal d’un autre, soumis aux progrès de la chimie et de la biologie, toujours du même côté, tandis qu’en réaction d’autres s’évertuent à le retrouver « naturel ».
  • Un produit culturel transmis, encore aujourd’hui, par plus de 150 000 exploitations dispensant des valeurs de terroirs, de goûts, de convivialité et de fraternité.
  • Un art de faire, un art de vivre, un savoir, un plaisir, un étonnant produit qui déclenche des vocations, entraine des âmes raisonnables vers des pratiques naturelles, un art qui nous unit, pour qui on voudrait tout savoir, comment le boire, comment le sentir, déguster le plus grand.
  • Et enfin, tout simplement, une bonne bouteille pour passer un bon moment, savourer le temps qui passe, partager avec un autre…

Et vous, que diriez-vous sur le vin, comme ça, à la lecture de son bilan de santé ?

Le lobby du vin et les anti

tableau oms vin

Vous ne connaissez certainement pas le collectif « Vin et société » qui représente l’ensemble de la filière vini-viticole, soit 7 organisations professionnelles, dont l’ANIVIT (Association nationale interprofessionnelle des vins de table et des vins de pays), la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France), ou encore la CFVDP (Confédération française des vins de pays)…

Ce sont des organismes qui de par leur fonction défendent forcément leurs intérêts. On parle alors de lobby car ils influent sur les représentants du parlement pour orienter la politique legislative dans leur sens.
A voir la progression des restrictions et des messages de prévention concernant le vin, on peut se demander si ces lobbies travaillent vraiment efficacement. Et pourtant, régulièrement, les médias nous en parlent comme si leur influence portée atteinte à la bonne marche de la démocratie.
Le vin pourtant est un produit différent des alcools forts dans le sens où il est un produit culturel, un élément qui rassemble les hommes, qui porte les marques de son histoire. On pourrait tout autant le considérer comme un produit de notre culture plus que de notre agriculture. C’est ce qu’à fait l’Espagne qui explose ses ventes en retrouvant un dynamisme commercial.
Bien sûr, la consommation de vin doit rester modérée. C’est que nous tous défendons par ailleurs. Tous les blogs sur le vin transpirent de cette passion commune pour la modération dans la consommation et l’exhubérance de sa dégustation.
Est-ce une nuance difficile à comprendre ?
C’est comme d’interdire la publicité sur le vin et sa mise en valeur. Oui bien sûr, faire de la publicité c’est pour  accroitre un chiffre d’affaire mais cela ne veut pas induire une augmentation de la consommation par personne. Le plus souvent, le message renforce l’idée d’une consommation qualitative au travers d’attributs aromatiques notamment. On communique sur le plaisir de déguster un vin pas sur le plaisir de se saouler avec une bonne bouteille. La recherche de l’ivresse ressort d’une autre logique ! Qu’importe si c’est du vin, de la bière, du sky ou autres…le sujet veut juste l’ivresse.
Combattons l’ivresse alors ! et laissez-nous décider du choix de nos plaisirs !

Pour ceux qui veulent voir de leurs yeux les actions maléfiques du lobby du vin, regardez bien le site internet qu’ils ont mis en place. Certainement une contre stratégie de communication à travers laquelle ils parlent de modération. A vous de juger.

http://www.vinetsociete.fr/ 

Liste des interprofessions

ALSACE – CIVA : http://www.vinsalsace.com
BEAUJOLAIS – INTER BEAUJOLAIS : http://www.beaujolais.com
BERGERAC – CIVRB : http://www.vins-bergerac.fr
BORDEAUX – CIVB : http://www.vins-bordeaux.fr
BOURGOGNE – BIVB : http://www.vins-bourgogne.fr
CAHORS – UIVC : http://www.vindecahors.fr
CENTRE – BIVC : http://www.vins-centre-loire.com
CHAMPAGNE – CIVC : http://www.champagne.fr
DURAS – UICD : http://www.cotesdeduras.com
JURA – CIVJ : http://www.jura-vins.com / http://www.laroutedesvinsdujura.com
LANGUEDOC – CIVL : http://www.languedoc-wines.com
PINEAU DES CHARENTES – CNPC : http://www.pineau.fr
PROVENCE – CIVP : http://www.vinsdeprovence.com
ROUSSILLON – CIVR : http://www.vins-du-roussillon.com
SAVOIE – CIVS : http://www.chez.com/vinsavoie
SUD-OUEST – CIVSO : http://www.civso.com
VALLEE DU RHONE – INTER RHONE : http://www.inter-rhone.com
VINS DE LOIRE – INTER LOIRE : http://www.vinsdeloire.fr

Vins de pays : http://www.vins-de-pays.info