Enquête sur les femmes et le vin : témoignage

A ma grande surprise, je découvre, je réalise, je prends conscience, je tombe de haut, des nues, de ma chaise, les bras avec, étonné, interloqué…etc…
Mais enfin de quoi ?

rouge a lèvre femme

Je vous l’avoue : Ma femme aime le vin !
Que dis-je, elle aime le vin, elle boit du vin rouge, léger, fruité, de ceux qui ont une robe éclatante, et puis du vin blanc aussi, acidulé, perlant, venant flirter sur des parfums de fleurs blanches. La voilà qui déguste, qui pèse aussi bien la couleur que les arômes, en valsant avec son verre, la main fluide, aérienne et subtile.
Elle n’a rien appris et pourtant, déjà, elle semble prendre du plaisir, s’amusant à donner aux images olfactives les mots qui lui conviennent.
Je la vois me tenir tête, passer devant moi, et choisir sa bouteille selon ses goûts et ses humeurs. Elle m’accompagne dans les vignes, me suit dans les caves, en vient même à poser des questions aux vignerons et à s’intéresser à leur technique. Son habileté fascine dans ce monde d’homme et de tradition.
Elle tient son verre droit devant elle, cuisine en harmonie des plats et des vins, me réclame un vin blanc sec pour mariner une dorade, ne jure plus que par le verjus pour faire les sauces et déglacer certaines de ses préparations culinaires.
Tandis que j’ai encore ce vieux réflexe de bien boire quand un vin me plait, elle, reste toujours dans la mesure, l’équilibre, pas plus d’un verre. Une telle attitude, aussi bien parce que ses joues, très vite, rougissent sous l’effet de l’alcool, que par souci de faire attention à ne pas trop absorber de calories.
Le monde change, messieurs ! et il n’est point besoin de faire un vin pour les femmes. Elles ont déjà leur repère, connaissent bien mieux que les hommes, les subtilités des parfums, les caresses d’une texture, les reflets d’une robe et l’élégance d’une jambe.
Mais c’est certain, je pense à ceux qui bougent peu, qui n’attendent du lendemain que la copie du jour qui passe, rassurez-vous,  elles n’achèteront pas de ce rouge corsé, puissant, qu’il faut boire sur un gibier, en revenant de la chasse, le fusil entre les jambes et les minutions autour de la ceinture.
Par contre, elles aimeront la diversité de ce monde du vin, son élégance et sa finesse et se laisseront aisément guidées par des « codes » qu’elles reconnaitront.

Jean-Pierre Coffe : Bio ou pas Bio ?

Après son envolée, faite chez Druker pour nous affirmer qu’un grand vin et un vin fait avec du bois, Jean-Pierre Coffe a de nouveau bien animé la soirée de France2, dans l’émission de Laurent Ruquier, « On n’est pas couché » avec quelques remarques, parfois incohérentes avec sa démarche, sur l’alimentation. Le direct a vraiment du bon avec ce genre de personnage, bien mis en chauffe par l’animateur.

Ce que je ne comprends toujours pas :

Il n’a pas l’air d’être un fan du Bio. Malheureusement, je n’ai pas encore vu une interview de lui où il s’explique vraiment là-dessus. Peut-être que pour lui, il n’y a pas besoin d’être certifié Bio pour faire de bon produit. Ce qui est vrai, bien entendu, puisque c’est au producteur de choisir si il souhaite ou non acquérir le label. Pour beaucoup, le coût net la contrainte des procédures et des contrôles, ne les engagent pas dans ces démarches. Mais, hier soir, dans cette opposition produit Bio ou pas Bio, il semblait ne pas faire de distinction. Avec une confusion certaine dans ce que l’on peut retrouver dans un produit pas bio ! Tout et n’importe quoi !
On a eu le droit encore à ce réflexe de dire que le Bio c’est « horriblement cher » donc réserver à ceux qui ont les moyens et que, par ailleurs, histoire d’enfoncer le clou,  le bio ça n’a pas meilleur goût mais au moins ca a un effet « placébo » (dixit Monsieur Zeymour !).
Et de finir sur cet argument ultra classique et assez stupide pour deux raisons : « On ne pourrait pas faire vivre toute la planête en alimentation Bio. » En premier,  parce que à entendre ce que les producteurs bio nous disent de leur rendement, il ne semble pas qu’il y ait une baisse de la production en bio. Et deuxièmement,  parce que s’agit-il d’un constat d’évidence qui justifie alors l’emploi de pesticides, d’engrais et l’appauvrissement de la terre pour nourrir une population mondiale qui, de toutes façons, ne cesse de croitre.

Par contre, il a très bien exposé cette idée déjà développée et discutée récemment à l’occasion de la sortie du film « nos enfants nous accuseront« , qu’il faut encourager la production maraichère locale et de saison. Avec un intérêt double, pour le développement de l’économie locale et pour le développement durable en diminuant les charges de transports. Et enfin, il a parfaitement mise en évidence cette perte de connaissance sur notre propre alimentation, où on ne sait plus, par exemple, comment pousse un légume. Une vraie perte de sens qui enlève toute responsabilité et conscience de ce que nous mangeons et aussi de ce que nous gaspillons !

N’oubliez pas de vous munir de son livre, « Le plaisir à Petit Prix » certainement un outil indispensable pour toute ménagère ou ménager confronté à la crise.

Des copeaux en infusion

On ne regarde jamais assez les documents officiels qui donnent les règles à suivre pour la profession. Vous en avez entendu parlé. On a désormais le droit en Europe, d’utiliser des copeaux de bois pour reproduire ce fameux goût de bois, aux arômes mondialement reconnaissables de vanille et de toasté.
La barrique neuve s’étant propager à l’ensemble des grands vins, ce goût de bois est devenu signe de qualité ! Pour gagner en temps et en argent, les copeaux sont très utiles si on ne recherche que la saveur !
Il faut aller voir du côté d’une jeune génération pour retrouver des vins élevés dans des vieilles barriques pour ne surtout pas rechercher les arômes du bois.

Alors voilà, ci-après l’annexe du règlement de la Communauté Européenne, n°1507/2006 du 11 octobre 2006 portant sur l’organisation commune du marché vitivinicole, en ce qui concerne les modalités d’utilisation des morceaux de bois de chêne dans l’élaboration des vins et de désignation et de présentation des vins ainsi traités.

ANNEXE XI bis
Prescriptions pour les morceaux de bois de chêne
OBJET, ORIGINE ET DOMAINE D’APPLICATION
Les morceaux de bois de chêne sont utilisés pour l’élaboration des vins et pour transmettre au vin certains constituants issus du bois de chêne.
Les morceaux de bois doivent provenir exclusivement des espèces du Quercus. Ils sont soit laissés à l’état naturel, soit chauffés de manière qualifiée de légère, moyenne ou forte, mais ils ne doivent pas avoir subi de combustion, y compris en surface, être charbonneux ni friables au toucher. Ils ne doivent pas avoir subi de traitements chimique, enzymatique ou physique autres que le chauffage. Ils ne doivent pas être additionnés d’un quelconque produit destiné à augmenter leur pouvoir aromatisant naturel ou leurs composés phénoliques extractibles.

L’utilisation de morceaux de bois de chêne dans l’élaboration des vins confère au produit un goût boisé similaire à celui qui peut être retrouvé dans un vin ayant été élaboré en fût de chêne. Il est dès lors difficile pour un consommateur moyen de déterminer si le produit a été élaboré avec l’une ou l’autre méthode d’élaboration. Le recours aux morceaux de bois de chêne dans l’élaboration des vins est économiquement fort intéressant pour les producteurs de vin et a un impact sur le prix de vente du produit. Il en découle un risque de tromperie pour le consommateur lorsque l’étiquetage d’un vin élaboré avec des morceaux de bois de chêne contient des termes ou expressions susceptibles de faire croire à celui-ci que le vin a été élaboré en fût de chêne. Afin d’éviter toute tromperie du consommateur et toute distorsion concurrentielle entre les producteurs, il convient d’établir des règles d’étiquetage appropriées.

Qu’on se rassurre donc, si du bois a trempé dans du vin, il ne permet pas de dire qu’il a été élevé en fût de chêne !

Ouf ! Merci Madame  Mariann FISCHER BOEL

Flash-Détente

cuves métal barbara heide copyright

La mode en cave, en matière de vinification, est à la détente, façon flash !!! Ce n’est pas un scoop mais la méthode, et surtout l’investissement matériel, se répand de plus en plus.
Chaque grosse structure se doit apparemment d’être à la pointe de la technique en matière de vin. C’est là une des conséquences de la poussée du nouveau monde que de vouloir à ce point devancer la demande.
Le coût important de cet équipement étonne dans ce monde soit-disant en crise. Il faut croire que l’investissement matériel parle davantage aux adhérents que la créativité et la mise en place d’un plan marketing digne de ce nom. Le marketing, on le sait dans ces milieux là, c’est pour les « parisiens« . Manquerait plus que ça fasse vendre !

cuves metal2 Barbara Heide Copyright

Alors, la flash-détente, c’est quoi au juste ?
Une petite méthode qui consiste à chauffer la vendange à près de 75°C avant de la refroidir en moins d’une seconde à 30°C par mise sous vide d’air. Le procédé entraîne l’éclatement des cellules des baies de raisins avec pour principale résultat recherché un gain en arômes et en coloration. Un autre avantage pour des structures qui traitent une quantité gigantesque de raisin est la réduction du temps de cuvaison nécessaire pour la vinification du vin.
C’est une affaire de chiffre de techniciens, d’ingénieurs aussi et de gestionnaires. Il y a un résultat tangible immédiat, un retour sur investissement, un accroissement du goût et de la couleur du vin sans pour autant travailler différemment dans la vigne, sans avoir besoin de conduire chacun des adhérents vers un mieux qualitatif.
En résumé, on appelle ça un raccourci.