Week-end des grands amateurs des grands crus de Bordeaux

Ce Week-end, Bordeaux organise son 4ème Week-end des Grands Amateurs, destiné à faire connaître les vins de Bordeaux au plus grand nombre d’amateurs.

Le samedi toute la journée, au Hangar 14 à Bordeaux, plus de 100 propriétaires de Grands Crus vous accueillent pour vous faire déguster deux millésimes de leur cru (le 2006 et un millésime entre 1998 et 2005) et partager avec eux leur amour du vin. Cette dégustation, habituellement réservée aux membres de la presse et de la distribution, permet d’apprécier toutes les subtilités des Grands Crus bordelais, tout en dialoguant avec celles et ceux qui les font naître et les élèvent.
La dégustation à lieu au Hangar 14, un espace d’accueil privilégié, situé en centre ville et en bord de Garonne, dominant le Port de la Lune.

Le soir, les jeunes propriétaires de l’Union des Grands Crus de Bordeaux prennent le relai et vous invitent à une soirée branchée réservée aux 18-35 ans au Cap Sciences, quai de Bacalan. Les plus vieux iront se coucher, à moins que quelque uns d’entre vous ne s’organisent un « off »… pourquoi pas.

Le dimanche sera consacré davantage à la découverte des châteaux à choisir selon plusieurs circuits et autres divertissements thématiques du genre.

Longue liste des châteaux qui seront à la dégustation du samedi : Angélus,Balestard La Tonnelle,Bastor-Lamontagne,Batailley,Beau-Séjour,Bécot,Beaumont,Beauregard,Belgrave,Berliquet,Beychevelle,Bouscaut,Branaire-Ducru,Brane-Cantenac,Camensac,Canon,Canon-La-Gaffelière,Cantemerle,Cap de Mourlin,Carbonnieux,Chasse-Spleen,Citran,Clarke,Clerc Milon,Climens,Clinet,Cos Labory,Coufran,Coutet,Croizet-Bages,D’Angludet,D’Armailhac,Dassault,Dauzac,De Chantegrive,Domaine de Chevalier,De Fargues,De Fieuzal,De France,De Lamarque,De Rayne Vigneau,Desmirail,Doisy-Daëne,Doisy-Védrines,Du Tertre,Ferrande,Ferrière,Figeac,Fonréaud,Fourcas-Dupré,Fourcas-Hosten,Franc-Mayne,Gazin,Giscours,Grand-Mayne,Grand-Puy-Ducasse,Greysac,Gruaud-Larose,Guiraud,Haut-Bages Libéral,Haut-Bailly,Haut-Bergey,Kirwan,La Cabanne,La Conseillante,La Couspaude,La Dominique,La Lagune,La Louvière,La Pointe,La Tour Blanche,La Tour Carnet,La Tour de By,La Tour Figeac,Labegorce,Lafaurie – Peyraguey,Lafon – Rochet,Lagrange,Langoa Barton,Larcis Ducasse,Larmande,Larrivet-Haut-Brion,Lascombes,Latour-Martillac,Léoville Barton,Léoville Poyferré,Les Carmes Haut-Brion,Lynch-Bages,Lynch-Moussas,Malartic-Lagravière,Malescasse,Marquis de Terme,Maucaillou,Monbrison,Nairac,Olivier,Ormes De Pez,Pape Clément,Pavie-Macquin,Petit-Village,Phélan Ségur,Pichon-Longueville,Pichon Longueville Comtesse de Lalande,Picque Caillou,Pontet-Canet,Poujeaux,Prieuré-Lichine,Rahoul,Rauzan-Ségla,Rauzan Gassies,Saint Pierre,Sigalas-Rabaud,Siran,Smith Haut-Lafitte,Suduiraut,Talbot,Troplong Mondot,Trottevieille,Clos Fourtet.

Bernard Magrez : Pas de Cartier pour les journalistes !

Lors de l’inauguration d’une première boutique showroom de ses produits à Paris, Monsieur Bernard Magrez s’est permis d’offrir à une sélection de journalistes un cadeau que ces derniers ont, farouchement ou non, acceptés. Passons le déjeuner offert, les vins etc…, ce cadeau fait polémique au sein de la profession car il a une certaine valeur,…voir deux même !

Une pécuniaire d’abord : 1500 euros le cadeau ! C’est excessif tout de même ! Bon, il est vrai que, parfois, certains, par le passé (le présent aussi) se sont déjà vu offrir des bouteilles en grand format. Des cuvées qui culminent à des prix élevés tout de même. Mais voilà, il y a toujours un fond de justification professionnelle dans ces cas-là. En tant que journalistes spécialisés dans la chose, il faut bien déguster pour se faire une idée. Tout cela est bien naturel et la valeur en soi de la bouteille ne peut être reprochée aux journalistes !

Une deuxième symbolique : 1500 euros pour une montre Cartier de collection. Ca ne vous rappelle pas la polémique sur le cadeau de la montre Rollex !!! Et oui, le royaume de l’argent fait bien les choses. Plus on est puissant et plus on peut renforcer sa puissance !

Je ne reproche rien à ces journalistes qui ont pris la montre pour un cadeau, effectivement. Il y a un système qui tourne autour du pouvoir de l’argent, il fascine, il a ses raisons, ses forces et Monsieur Magrez n’a rien fait d’autres que ce que font beaucoup d’autres dans tous les domaines. D’un côté ceux qui peuvent s’offrir ce qu’ils veulent, de l’autre, ceux qui peuvent se voir offrir ce qu’ils attendent ou ce qui se désire.

Permettez-moi, messieurs, d’être amer car en tant que dirigeant d’une nouvelle société, je me bat justement pour me faire remarquer, pour attirer votre curiosité et votre sympathie, pour tenter d’avoir des papiers dans la presse afin de faire connaitre mon activité. Tout l’enjeu de ma réussite réside dans l’audience que vous pouvez m’apporter, vous, les journalistes. Comment faut-il alors, procéder, messieurs, pour avoir cet avantage, celui de vos faveurs sans en payer le prix ? Qui voudra défendre le petit, faire connaitre tous ceux qui comme moi mettent en avant des vins différents et des vignerons originaux ? Qui voudra donner un autre regard sur ce « nouveau monde du vin » ?

Si un journaliste veut bien me conseiller, il sera le bienvenu.

Ci-dessous la réaction de Monsieur Michel Bettane :

Cher Bernard Magrez,

en tant que président de l’A. P. V. je me dois de vous faire part des interrogations de nombreux membres de notre association lorsqu’ils ont pris connaissance du cadeau que vous avez offert aux journalistes ayant accepté une récente invitation-déjeuner-dégustation de vos vins, en l’occurrence une montre Cartier de collection, d’une valeur largement supérieure à 1500 €.
L’information, largement diffusée dans de nombreux pays étrangers, a beaucoup contribué à jeter le doute sur la profession de journaliste français du vin et a permis à tous ceux qui ont fixé des règles strictes et parfois même infantiles en matière de cadeau d’entreprise de se gargariser de leur indépendance auto-proclamée.
Les journalistes présents à ce déjeuner ont déjà réagi en renvoyant cette montre, en faisant à des associations caritatives des dons comparables à la valeur de celle-ci et vous ont écrit leur réprobation. Je suis convaincu que tout ceci n’était qu’une maladresse de communication et qu’il n’était nullement dans votre intention et encore moins dans votre intérêt et dans vos moyens de corrompre vos invités !
Il serait sans doute bon pour clarifier les rapports à venir entre la presse internationale et vos produits d’envoyer à notre association une lettre clarifiant votre geste et votre pensée sur ce sujet.
Dans cette attente, cher Bernard Magrez, veuillez recevoir l’expression de mes meilleurs sentiments.

Michel Bettane