Viande de cheval ou de boeuf
Avec Saucisson de cheval, boby lapointe se serait bien marré de ce scandale de viande

La recherche de l’authenticité ce n’est pas qu’un concept marketing ! Faire l’effort de trouver un producteur c’est le principal ! Quand on achète un plat tout préparé, surgelé ! , dans un hard discount, je ne crois pas que l’on cherche à se faire plaisir ni à se faire du bien ! Faut choisir ses priorités !!!

Viande de cheval ou de boeuf
Tableau d’école ?

 

Ce qui est admirable (de lapin), c’est que ce « scandale » fait la lumière sur le rapport que la majorité de la population a envers sa propre nourriture. Certes, on (médias, presse, réseaux sociaux, chacun de nous) va taper sur ces industriels qui nous trompent (d’éléphant), on va crier (au loup) sur les transactions internationales, on va s’étonner que l’Europe ne fasse rien, se plaindre qu’il est si facile de maquiller l’origine de la viande etc… Mais qui va faire son auto-critique ? Qui va avouer qu’il en a rien à foutre finalement de savoir ce qu’il mange vu qu’il va faire ses courses dans des lieux sordides, qu’il plonge sa main dans un congélateur poussif ou rutilant (c’est selon les chaines de magasins, grande surface ou hard discount) pour y saisir des boites avec une belle photo dessus ? Qui va dire qu’il n’a aucune idée de comment on élève une bête ou de la manière dont on cultive une tomate ?
Combien sont ceux qui bouffent en accordant davantage d’attention  aux écrans qu’ils mâtent qu’au contenu de leur assiette ?

Bref, un scandale cette duperie sur la viande de boeuf ? Oui, un scandale pour les employés de cette société qui vont se retrouver sans emploi ! Un bel outil industriel foutu en l’air !

Pour le reste, arrêtons d’en faire une montagne ! C’est comme toutes ces femmes qui achètent à prix d’or des produits de beauté alors qu’elles fument comme des locomotives à vapeur ! Soyons un peu plus réaliste et responsable de nos propres actes.

La société que l’on se construit ne doit pas nous défausser de nos propres décisions. Quand je veux me respecter en tant que citoyen et en tant que consommacteur, je choisis les gens à qui je vais finalement donner un peu de mon pouvoir d’achat. Il y a des lieux pour aller à leur rencontre : un magasin, le site de production, un marché, un salon des vins !

Pour ceux qui ne connaissent pas Boby Lapointe (un enfant de Pézenas !) :


C´est un saucisson de ch´val
Un saucisson que de ch´val
Que je viens de faire à ch´val
C´est une chanson de saillies
– Ah! chanson de saillies de ch´val
Moi qui suis esthète de ch´val
Ah je trouve ça beau de ch´val
Génial admirable de lapin

{Refrain:}
Huuuuuuuuu…c´est le refrain

Moi qui vins de Grèce de ch´val
Je m´appelle Oreste de ch´val
Tapaboufélos de ch´val
J´débarqu´à Paris de veau
Oh! Oh! quel régal oh! de ch´val
De prend´ le métro de ch´val
Quand on n´connait pas de ch´val
Oh! c´qu´on s´amuse oh! de bœuf

{et Refrain}
Huuuuuuu… Le refain c´est toujours Huuuuuuuu…

Mes enfants ma foi de ch´val
Sont d´vilains grognons de ch´val
Quand ils pleurent en chœur de ch´val
J´essaie d´les distraire les vaches
Je viens à bout d´un boudin de ch´val
Mais les aut´s s´aussi sont de ch´val
Toujours dans l´besoin de ch´val
Ça n´peut pas et´ pis de chèvre

Bééééééé… non… Huuuuuuuu

Quel est cet aztéque de ch´val
Qu´on vient de voir filer de ch´val

Du haut de la côte de ch´val
Dans le précipice en moto
peut et´ bien est-ce Thomas de ch´val
Qui vient de me ventre de ch´val
Un complet à « garo » de ch´val
Et un gilet pied de poule

Huuuuuuuu… Huuuuuuuuu…

Je désirais m´achoir de ch´val
Et tu m´amenas au de ch´val
Canapé en rotin de ch´val
Et mon cœur vous fumiez mes cigares
N´étais pas l´affreux niais de ch´val
Qui fourbu s´affaisse de ch´val
Ça fait rire les groupes de ch´val
Ah! comme l´écurie est gaie
Ah! l´beau saucisson de ch´val
Ah! chanson de saillies de ch´val
Ah! je trouve ça beau de ch´val
Car je suis esthète…
Esthète de quoi…
Esthète de cheval!
Huuuuuuuuuuuuuu!

Vin de fêtes, Noël ou fin d’année, blanc fumé de pouilly domaine didier dagueneau

Un vin pour le 25 Décembre ! ou plusieurs peut-être puisque pour la plupart nous ne serons pas seuls, le plus souvent en famille. Il en faudra des bouteilles pour contenter chacun. Ce jour est férié, symbolique, et impose quelques figures de styles comme la déco, le sapin, les cadeaux, la table bien mise et le menu de fête.

Si aujourd’hui foie gras, huîtres, saumon, fruits de mer et fines bulles sont quasi monnaie courante, il a été un temps, pas si éloigné, où ces mets, par leur rareté, rajoutaient à la magie du jour. Ce sont devenus des produits de masse que l’on promotionne à tout va dans les rayons de n’importe quel supermarché. Nous sommes désormais habitués à les consommer toute l’année. Plus rien ne nous étonne de ce côté-là ! Même les marques de distributeurs les ont cannibalisés. Ce business des fêtes de fin d’années, nous a fait perdre un peu, beaucoup, de l’authenticité de ces victuailles. Alors suivant cette même démarche « ShowViniste » initiée pour le vin au naturel, dressons la table également en essayant de se faire plaisir avec des produits de producteurs sincères et passionnés. Maraîcher, ostréiculteur, éleveur, boulanger, charcutier, boucher, nous avons tous auprès de nous des gens dont le métier consiste à contenter nos papilles, à nous émerveiller encore, nous les rassasiés. Et c’est encore dans la rencontre, en poussant la porte d’une boutique, dans l’échange de paroles que nos assiettes se garnissent d’une cuisine savoureuse. En ce jour de Noël, passé le sermon, le divine enfant calé dans sa crèche, amusons-nous et buvons ! Cette année, en ce qui me concerne, j’ai ramené quelques bouteilles pour les déguster en famille.

Ainsi ce Vouvray de Sébastien Brunet, qu’il appelle « La Folie » en demi-sec. Je l’adore par sa nervosité et le conseille dès l’apéritif pour aiguiser la langue et venir surprendre quelques canapés de foie gras. En restant sur le Val de Loire, j’ai pour la suite rapporté une bouteille mise de côté pour l’occasion, une cuvée sans mystère mais dont j’espère plusieurs surprises, de l’inattendu. Il s’agit d’un blanc-fumé de pouilly 2008 du domaine de Didier Dagueneau, du sauvignon. Je n’en dirai rien, ne l’ayant jamais bu, nous verrons bien ce qu’il fera de notre table, dressée !

Joyeux Noël et Bonne Année

Cet article a été publié sur l’excellent site d’Eva Robineau le 25 Décembre 2011. Allez-y il y en a 30 autres ! : http://avin.oenos.net/