clavel pic saint loup
La bonne pioche de Pierre Clavel dans le vignoble du Pic Saint Loup

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Le vin n’est pas qu’un liquide dans une bouteille qui remplit un verre et plus tard glisse sur un palais curieux, attentif ou assoiffé. Il est aussi un visage avenant, un sourire sans contrainte, un regard mutin, amusé, en l’occurrence, un vigneron, Pierre Clavel.

Et pourtant, on en connaît des renfrognés, des raleurs, des aigris, des tristes, des éteints. Et il y a de quoi, tant ce métier souffre des sautes d’humeur de ce monde.

Le père, Jean Clavel, en parle ici, sur son blog. Comme quoi, on peut être en province, papy, d’un certain age quoi !, vigneron à la retraite, si ca existe, et pourtant en plein dans son temps pour nous parler de notre histoire et nous amener à un recul essentiel pour apprécier les choses, la bousculade du monde.

Le domaine a tendu les mains dernièrement dans le vignoble du pic saint loup pour y produire une cuvée délicieuse : La bonne pioche. Ce sont des vignes en fermage à Saint-Jean de Cuculles.A la question anodine mais pourquoi vous donnez ce nom en l’occurrence celui de « Marteau » à une de ses cuvées, Pierre Clavel répond :  » C’est le nom du lieu-dit, c’est historique depuis l’age de fer ! » (?)

Vous en saurez plus sur le site du domaine Clavel.

Retour sur l’article de Christelle Ballestrero dans Fémina par Michel Bourzeix lui-même

L’article de Christelle Ballestrero dans le magazine gratuit  Fémina, qui se trouve distribué le dimanche avec plusieurs quotidiens, n’est pas passé inaperçu ! (en savoir plus ici)C’est à un tel point, que sur son site internet, le magazine Fémina, a tenu à apporter une précision fort intéressante. On pourra lire deux choses :

En premier, que l’article a pour origine une interview, par téléphone, du professeur Michel Bourzeix, directeur de recherche honoraire à l’Inra, que ce dernier a validé à la journaliste par ses mots : « parfait, très concis mais disant tout ce qui est essentiel, dont nous espérons qu’il va enfin ouvrir le débat sur l’élaboration de vins mieux adaptés à la santé et à la nutrition, ce qui serait dans ce cas un grand succès ».On peut remarquer au passage, l’élégance du magazine ! Ni la journaliste, ni le magazine ne sont en rien responsables de ce qu’a dit par téléphone ce professeur. Mais alors, que fait-on du titre, du sous-titre, de la conclusion et de la reprise de cette information de l’Inca ?

En deuxième, que du coup le Professeur nous donne des précisions intéressantes pour mettre fin à cette confusion. Un modèle  :

« Il y a eu tout de même confusion dans la traduction de mes propos lors de notre conversation téléphonique. Je dois préciser que les vins du Languedoc-Roussillon ne font pas l’objet d’ajout de sucre de betterave pour augmenter le degré d’alcool (chaptalisation). Le degré d’alcool n’est dû qu’à la teneur plus élevée en sucre du raisin, en lien notamment avec le réchauffement climatique. Cette élévation, c’est vrai, pose un problème pour les consommateurs. Suite aux derniers travaux de recherche (Inra, IFV), il est maintenant possible d’enlever jusqu’à deux degrés d’alcool aux vins pour les ramener à des teneurs en alcool classiques, tout en respectant leur qualité. Toutes ces méthodes sont physiques et pas chimiques. Dans le respect des bonnes pratiques de vinification très codifiées par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), le vin ne pas être considéré comme une boisson issue de la chimie, mais uniquement de la fermentation du jus de raisin frais. Les produits chimiques sont interdits. Seuls les sulfites, antiseptiques protecteurs du vin contre les attaques des bactéries, sont autorisés. Ils empêchent, par exemple, qu’elles le transforment en vinaigre. Enfin, l’aspect Vin et Santé est un sujet étudié dans le monde entier par de nombreuses équipes médicales pour établir sans polémique les avantages et les limites d’une consommation modérée de vin, deux à trois verres par jour. Le vin est considéré dans certains pays, par exemple l’Espagne, comme faisant partie de l’alimentation, en lien avec sa composition en polyphénols, dès lors qu’il est consommé avec modération. »

Le retour sur le site du magazine Fémina

A propos de vin et santé, midi libre donne une réponse à Christelle Ballestrero de Fémina

page coach forme magazine fémina
page coach forme magazine fémina

Après l’article de Christelle Ballestrero intitulé Vin et santé la fin d’un mythe publié dans le magazine gratuit Fémina qui est diffusé le dimanche dans les quotidiens comme le Midi Libre, ce dernier a publié, une réponse ce Lundi 1er Novembre.On y retrouve des paroles plus expertes sur le sujet comme les interventions de Jean-Charles Tastavy et Jean Clavel de l’association Pour l’Honneur du Vin ou celle de Jean-Louis Escudier de l’unité expérimentale Pech Rouge de l’INRA.

Certains vont parler de lobbies. Puissant ou non ?

L’article finit sur cette conclusion, en ce qui me concerne, incompréhensible : « Le vin ne doit pas être consommé dans la psychose mais avec modération. » Je ne vois pas ce que vient faire la psychose là-dedans ! Ca manque effectivement de modération, dans les propos !

L’article du midi libre

Alcool, héroïne, crack, anglais, danger, étude d’un buzz entre médias

J’hallucine !

L’information prend des détours de plus en plus auto alimentés. D’un site internet à un autre, une simple information rebondit par lien et citation. J’en fais partie puisque je vais à mon tour citer plusieurs sites internet dans ce billet.

L’AFP qui est une source abondante de news diffuse le 1er Novembre l’information suivante : « L’alcool est plus nocif que l’héroïne ou le crack, selon une étude britannique »Le site du journal Le Monde, reprend la news le même jour sous le titre : « L’alcool plus dangereux que le crack » Côté contenu c’est une reprise de l’information à chaud, pas de recul, le titre accroche et le reste déroule.Le lendemain, le site de Bourgogne Live publie une brève, cite Le Monde en reprenant une partie de l’information et en recadrant sur l’auteur de cette information le professeur Nutt. C’est vite fait. C’est concis. Le titre a pris en longueur : « Tempête dans les verres britanniques: le crack et l’héroine moins dangereux que l’alcool selon une étude scientifique ! »Le site du journal sudouest reprend à son tour l’information avec ce titre : « Selon les Anglais, l’alcool serait plus dangereux que… l’héroïne et le crack ! ».L’ironie :  l’article précise que l’information vient de l' »Agence Associated Press dont la dépêche a été repris par la plupart des médias britanniques » et complète en reprenant la moitié du court article de Bourgogne Live qui avait repris l’info du Monde qui avait repris l’info de l’AFP…Et finalement, sudouest fait encore plus fort et illustre son article par un reportage vidéo de BFM qui est en diffusion sur dailymotion. Il ne manque plus qu’une télé reprenne l’info en citant sudouest et que dans un prochain magazine féminin la news devienne le conseil d’une coach forme et santé !

J’oubliais Bourgogne Live a bien évidemment repris l’information sur facebook que Sudouest l’avait cité sur son site ! On s’amuse ! Et vu ce que je publie ici, il y aura forcément une suite.

La vidéo de BFM :

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