Clos Romain, cuvée phidias vin en amphore et autres belles choses

Vous connaissez cette maxime : « La femme est l’avenir de l’homme. » Elle m’est revenue en mémoire en allant rendre une visite au Clos Romain, à Cabrières près de Clermont-l’Hérault.

clos romain céline
clos romain céline

J’ai rencontré, un peu au hasard, Céline, aux traits fins, à la voix douce, aux gestes précis. Dans sa cave, comme sur le sol aride et caillouteux qui tapisse les vignes et les oliviers, elle se déplace avec son bébé sur le ventre, enroulé dans un tissu. Lui, regarde sa mère, ne dit rien mais cherche son attention, écoute sa voix, me jette un œil. Elle le rassure. J’en profite. Je me souviens de mes premiers pas de père quand, par nécessité, elle me le pose dans les bras.Le caveau, placé au bord de la route, abrite les produits du domaine : l’huile d’olive et 3 cuvées de vins rouge, chacun vinifié dans un récipient différent. C’est un peu l’histoire des 3 petits cochons : Soir d’Hiver en cuve inox, la Patiente en fût de chêne et Phidias en amphore de terre cuite. 3 époques de l’homme vigneron ! Céline me confit son souhait de ne plus faire que du vin en amphore. A base principalement de Carignan, Phidias illumine, fraîcheur, minéralité et fruit rouge. L’élevage en terre cuite se devine, délivre une atmosphère que je vous recommande. Voilà une expérience à tenter pour se faire plaisir.

clos romain phidias amphore
clos romain phidias amphore

L’avenir placé devant elle, je la suis, une confiance entre nous déjà nous anime, traversant l’oliveraie plantée de variétés locales, la Lucque, et de Nyons, la Tanche. En haut, sur la montagne de la Ballarade, surplombant un paysage de garrigue, elle me présente les éco-gîtes, réalisés avec des matériaux naturels, alimentés au solaire, entièrement autonome en énergie. Sans cette activité, la vie du domaine ne serait pas viable. Ca veut dire que quand vous achetez une bouteille de ses vins, le prix ne couvre pas le prix de revient. Etre ainsi vigneron nécessite d’autres sources de revenus. Pensez-y ! C’est une réalité à laquelle se confronte bon nombre de vignerons paysans de nos jours. Ici, isolés, au centre du domaine, perdus sur ces 350 ha, les visiteurs de passage s’arrêtent, font une pause, prennent une respiration, le regard lavé de nuisances, la peau rôtie au soleil. Céline, toujours assemblée de son bébé, semble caresser la terre en progressant entre les oliviers. Ce terroir garde des empreintes d’une histoire très ancienne, romaine c’est certain et même avant, avec des mines de cuivres dont l’exploitation date d’il y a 4000 ans. Je quitte l’endroit sous le soleil toujours, avec encore en bouche ce vin à la fraîcheur enivrante. On se reverra…

Clos Romain

Pour réserver le gîte, commander de l’huile d’olive, prendre rendez vous pour une dégustation de vins, une visite du domaine, connaître les heures d’ouverture du magasin …pour toute question sur les oliviers, l huile d olive, le vin, les installations photovoltaïques, contacter Romain & Céline 09 77 82 39 08

closromain@hotmail.fr

http://closromain.fr/

Route de Clermont34800 CABRIERES

Domaine d’Aupilhac Désirée et Sylvain Fadat

 

désirée fadat aupilhac

Je ne vais pas vous faire le jeu de mot trop facile sur le patronyme de Sylvain. Ce serait déplacé. Cet homme a su se bâtir une solide réputation et, à boire, ses vins vous disent combien son travail est bien fait. Il est poussé, là, par plus de 5 générations.

Et puis, ça devient une habitude pour moi, je n’ai eu le droit qu’à un rapide bonjour de Sylvain. Allez savoir pourquoi, j’ai passé la majeure partie du temps en compagnie de Désirée. Faudra-t-il, là encore, résister au doux désir de faire un jeu de mot facile ? Elle a de charmant un bel accent de l’Espagne qui vous enchante lorsqu’elle vous parle des vins du domaine et aussi quand elle vous déclare : « J’aime les choses naturelles, les choses franches ». Belle entrée en matière avant que de déguster les cuvées superbement mises en valeur dans des bouteilles au galbe originale, soulignées par des étiquettes toujours précises et efficaces.

Le domaine se cache dans une des rues principales de Montpeyroux. Un village vigneron, typique du Languedoc, avec ses rangées de maisons vigneronnes et ses grandes bâtisses parsemées, çà et là, entre les vignes ou en plein cœur du village. Le terroir surmonte un plateau, à mi-chemin entre la plaine de l’Hérault et les contreforts des Cévennes et son pic : le Mont Saint Baudille. Plus on avance vers le mont et plus on monte sur des terrasses sur lesquelles les vignes occupent tout l’espace.

Le domaine d’Aupilhac travaille en agriculture biologique certifiée sur 25 ha, même s’il ne l’affiche pas sur les bouteilles.  La démarche a toujours était bio, ici, bien avant le mouvement de mode et maintenant le mouvement de fond. Comme le dit désirée, « on n’est pas statique, on regarde, on change. On s’adapte comme avec La Boda que l’on réalise maintenant en demi-muids. On a trouvé un tonnelier qui travaille exactement comme on veut. Il vient sur place et déguste avec nous à la cave. C’est comme ça que l’on a commencé cette cuvée. Il faut évoluer sinon ce n’est pas marrant ! » Et puis d’ajouter « nous ce que l’on veut c’est restituer le terroir, que la personne qui déguste nos vins se dise, tiens c’est fruité, c’est cerise, c’est du Montpeyroux. Voilà c’est ça le terroir ».
Alors à la dégustation, on découvre en effet tout ce travail sur la fraîcheur des vins, ce rendu très fin et gourmand, soit avec des vieilles vignes de carignan dont on prend soin du sol par des labours réguliers pour que les racines plongent en profondeur vers la minéralité, soit avec des vignes plus jeunes mais plus en altitude et moins exposées au soleil comme pour les Cocalières.
Tout est fait au naturel, pas d’engrais, pas de pesticides, une vinification avec des levures de la vigne, le tout dans un chai enterré rempli de vieux foudres et de barriques, plus ou moins jeunes.

La Boda s’apprécie après quelques années d’attente quand les tannins se sont fondus. La Boda, qui veut dire mariage, noces, en espagnole, c’est l’union de deux terroirs, celui des terrasses perchées de la Cocalières et celui du village et de ses très vieilles vignes. L’habillage même de la bouteille illustre cette volonté de mixité. : la bague avec les deux couleurs et l’étiquette avec en haut le logo des cuvées d’Aupilhac et plus bas le logo des cocalières. Désirée ne me l’a pas dit mais j’ai pensé évidemment que ce pouvait être aussi la cuvée de leur union à tous les deux, comme une preuve d’amour dans un élan de travail.

 


La Boda sur Showvin.com

Domaine d’Aupilhac Désirée et Sylvain Fadat

désirée fadat aupilhac

Je ne vais pas vous faire le jeu de mot trop facile sur le patronyme de Sylvain. Ce serait déplacé. Cet homme a su se bâtir une solide réputation et, à boire, ses vins vous disent combien son travail est bien fait. Il est poussé, là, par plus de 5 générations.

Et puis, ça devient une habitude pour moi, je n’ai eu le droit qu’à un rapide bonjour de Sylvain. Allez savoir pourquoi, j’ai passé la majeure partie du temps en compagnie de Désirée. Faudra-t-il, là encore, résister au doux désir de faire un jeu de mot facile ? Elle a de charmant un bel accent de l’Espagne qui vous enchante lorsqu’elle vous parle des vins du domaine et aussi quand elle vous déclare : « J’aime les choses naturelles, les choses franches ». Belle entrée en matière avant que de déguster les cuvées superbement mises en valeur dans des bouteilles au galbe originale, soulignées par des étiquettes toujours précises et efficaces.

Le domaine se cache dans une des rues principales de Montpeyroux. Un village vigneron, typique du Languedoc, avec ses rangées de maisons vigneronnes et ses grandes bâtisses parsemées, çà et là, entre les vignes ou en plein cœur du village. Le terroir surmonte un plateau, à mi-chemin entre la plaine de l’Hérault et les contreforts des Cévennes et son pic : le Mont Saint Baudille. Plus on avance vers le mont et plus on monte sur des terrasses sur lesquelles les vignes occupent tout l’espace.

Le domaine d’Aupilhac travaille en agriculture biologique certifiée sur 25 ha, même s’il ne l’affiche pas sur les bouteilles.  La démarche a toujours était bio, ici, bien avant le mouvement de mode et maintenant le mouvement de fond. Comme le dit désirée, « on n’est pas statique, on regarde, on change. On s’adapte comme avec La Boda que l’on réalise maintenant en demi-muids. On a trouvé un tonnelier qui travaille exactement comme on veut. Il vient sur place et déguste avec nous à la cave. C’est comme ça que l’on a commencé cette cuvée. Il faut évoluer sinon ce n’est pas marrant ! » Et puis d’ajouter « nous ce que l’on veut c’est restituer le terroir, que la personne qui déguste nos vins se dise, tiens c’est fruité, c’est cerise, c’est du Montpeyroux. Voilà c’est ça le terroir ».Alors à la dégustation, on découvre en effet tout ce travail sur la fraîcheur des vins, ce rendu très fin et gourmand, soit avec des vieilles vignes de carignan dont on prend soin du sol par des labours réguliers pour que les racines plongent en profondeur vers la minéralité, soit avec des vignes plus jeunes mais plus en altitude et moins exposées au soleil comme pour les Cocalières.Tout est fait au naturel, pas d’engrais, pas de pesticides, une vinification avec des levures de la vigne, le tout dans un chai enterré rempli de vieux foudres et de barriques, plus ou moins jeunes.

La Boda s’apprécie après quelques années d’attente quand les tannins se sont fondus. La Boda, qui veut dire mariage, noces, en espagnole, c’est l’union de deux terroirs, celui des terrasses perchées de la Cocalières et celui du village et de ses très vieilles vignes. L’habillage même de la bouteille illustre cette volonté de mixité. : la bague avec les deux couleurs et l’étiquette avec en haut le logo des cuvées d’Aupilhac et plus bas le logo des cocalières. Désirée ne me l’a pas dit mais j’ai pensé évidemment que ce pouvait être aussi la cuvée de leur union à tous les deux, comme une preuve d’amour dans un élan de travail.

Domaine Léonine : Le vin du roussillon se révèle

camion

Le domaine Léonine a pris son essor en 2005. La jeunesse prime sur ce terroir et elle nous en impose ! A Argelès sur mer, il y a la mer, bien sûr, beaucoup de touristes l’été, de toutes les couleurs, blanc, rouge, rosé et ambré. Les couleurs du vin. Les vignes descendent des Pyrénées, un peu plus loin de la plage, un peu plus loin dans le maquis. C’est de l’argile, sa terre, que la ville d’Argelès tire son nom. Une terre fertile qui fait prospérer la culture catalane, toujours présente.

Stéphane Morin est un grand gaillard, solide, calme, qui affiche un sourire généreux et qui ferait tomber bon nombre de filles, femmes, épicuriennes.  Aujourd’hui, ce grand garçon est à la tête de 13 ha et se taille déjà une belle réputation dans le milieu des vins naturels. Il faut dire qu’il a un sacré talent à la fois pour faire le vin et pour le mettre en avant à travers des cuvées au nom extravagant. Il a repris les vignes d’un petit papy qui n’avait jamais pratiqué la modernité ! Du coup, il bénéficie de vignes parfaites pour une pratique au naturel. Jamais désherbé, le sol de la vigne a laissé le champs libre à la concurrence et les racines des ceps se sont enfoncées dans la terre pour y puiser l’eau qui manquait et ses ressources. Chaque pied y a gagné en force et en maturité, supportant plus facilement l’âpreté du climat et apportant davantage de minéralité à ses fruits.

Comme nous le confie Stéphane : « La carbonique, tu la fais sur les raisins qui valent le coup, ça fait une infusion de raisin, fluide, tout en dentelle, tu comprends. Après 3 semaines de macération, tu tires la goutte, tu presses et tu mets en barrique ». Stéphane joue de la macération carbonique comme d’une base essentielle pour concevoir la variété de ses vins. Elle consiste à recueillir les grappes dans une cuve et de les laisser tremper en remplaçant l’air par du gaz carbonique. Une première fermentation va alors s’établir à l’intérieur de chaque grain. Il fait cela principalement sur le cépage roi du Roussillon, le Grenache, en gris, en blanc et en noir, qui délivre une belle variation de vins qu’il aime à décliner.

Stéphane a sorti son Fond de tiroir pour nous permettre d’accéder à la toute puissance de ses cuvées. Ce premier jus donne une bonne idée de ce que l’homme recherche. On y trouve du fruit, débordant, rouge et noir, pour ainsi dire la passion qui s’exprime. Et puis viennent des arômes de torréfaction, plus subtils, comme une caresse du soleil, sur la fin de bouche quand on se décide à prendre le temps d’apprécier les bonnes choses. 

fon de tiroir domaine léonine