riberach synthese vin belesta
Retour sur Riberach, un site oenotouristique dans les vignes du Roussillon à Belesta

Un concept oenotouristique réussi

Riberach accueille un hôtel très original puisqu’il se glisse dans la cuverie de l’ancienne cave, lui conférant un charme fou et une atmosphère vinique inédite. Imaginez votre chambre en lieu et place d’au moins deux cuves de 500 hectolitres chacune. Le restaurant se cale au cœur du bâtiment, où se trouvait le pressoir, dans un hall que l’on dirait cathédrale tant il est haut de plafond et ouvert, à la fois sur le paysage à l’extérieur et sur l’intimité de la cave que l’on pourrait jurer encore en état de marche. On accède au restaurant par le haut, comme si on voulait sauter dedans, mesurant depuis l’entrée sur la rue la profondeur du lieu. Une arrivée magique!

Lire tout l’article sur l’excellent site de La Feuille de Vigne : www.lafdv.fr

boutique vin cave cooperative riberach belesta
La boutique de Riberach à Belesta
gamme des vins de riberach belesta
Gamme des vins de Riberach
Antithèse de riberach
Antithèse de riberach
La Loire rêve de Lunotte, d’un vin naturel de Touraine

L’homme a de la curiosité à transmettre. Son oeil raconte une histoire. Lorsqu’il vous sert un verre pour partager ses vins, il s’anime autour de ses bouteilles, s’ouvre lentement vers la confidence. L’homme et le vin travaillent de concert, dans la même attitude. On a plaisir à l’écouter et on lui donne du temps pour mieux en profiter.

Christophe Foucher fait partie de ses vignerons au naturel. Le voilà classé ! C’est un homme heureux puisque c’est grâce à sa femme et aux vignes de son beau-père, qu’il se trouva plongé dans ce monde du vin. La démarche naturelle le précède. Sa philosophie a toujours été le respect du vivant et la recherche de l’équilibre. Artisan vigneron, il avance en individuel, vendange après vendange, sensible aux changements du temps, aux aléas du climat, à l’écoute de ses vins. Chaque nouvelle année inaugure une nouvelle cuvée. Christophe accompagne les vins plus qu’il ne les guide : « Je ne sais jamais où les vins vont m’amener, je suis derrière mais ce sont eux qui décident où ils veulent aller ».

Le soufre apparait uniquement par méchage des barriques et des cuves. Il refuse l’emploi du soufre liquide : « Je laisse cela pour ceux qui sont pressés et qui voudraient que ce soit fini avant de commencer ». Ses vins en contiennent entre 5 et 10 mg/l selon les analyses officielles qu’il doit réaliser pour l’exportation au Japon.Évidemment, il manipule le vin avec précaution, le plus souvent il les pousse par gravité, d’une façon très douce afin d’éviter l’oxydation. Les années de mauvais temps, la vigne souffre des attaques de mildiou et autres. Bien sûr, il y aura moins de raisins mais comme il ne recherche pas la quantité, il peut se permettre de travailler sur une vendange de qualité à faible rendement.

Christophe fait un sauvignon blanc de toute beauté. Ce vin de Touraine est élevé lentement, 18 mois en barrique suivant une fermentation très lente qui peut prendre un an. En débouchant la bouteille, ne vous étonnez pas des petites bulles sur les parois du verre. Le gaz protège le vin. Aérez-le un peu en le faisant tourner simplement. A savourer sur une viande blanche ou des asperges.

Christophe Foucher
DOMAINE DE LA LUNOTTE
36 rue de Villequemoy
41110 Couffy

Vendredi du Vin : Les pionniers d’Afrique du Sud

Pour ma participation à ce premier vendredi du vin 2009, l’exercice m’est paradoxale. Me voilà confronté à donner des détails sur un vin hors de France ! Un comble pour un ShowViniste tout de même ! A moins que je ne fasse mon français de base en critiquant, à tout rompre, un vin étranger.

Mais enfin, voilà que je me rappelle avoir dans ma cave, une bouteille d’un vin sud-africain, témoin de mon récent voyage de noce durant lequel nous fîmes, ma femme et moi, une visite dans une winery incroyable.

Le domaine s’appelle « Dornier« . Il est situé au sud de l’Afrique du Sud, pas trop loin de Cape Town, dans la région où des huguenots français se sont installés,  il y a plus de 400 ans, fuyant les guerres de religion qui sévissaient alors en France à l’encontre des protestants. A l’époque, l’exil vers la Hollande, protestante, était la seule issue. Les flamands, dans leur grande générosité, ont alors accordé à ces migrants français, le droit de s’embarquer pour coloniser davantage ce bout de terre qu’ils avaient pris possession. Avec rien en poche, ces huguenots ce sont donc installés à Stellenbosh principalement, lieu où l’on retrouve le vignoble d’Afrique du Sud et un monument à la mémoire de ces pionniers.

Le nouveau monde a dans ses gènes une part de l’ancien monde ! Nous devrions en être fier finalement !

Le vin : C’est du Merlot. Le packaging de la bouteille est magnifique. Voyez le logo du domaine Dornier :

J’ai cru comprendre que la famille Dornier (voir son histoire) avait racheté cette ferme en 1995. Apparemment, ce sont des Suisses qui ont fait fortune dans l’aviation. Partis de rien, ils ont « pensé » le vin comme les bâtiments de manière à rendre l’ensemble cohérent et élégant. L’architecture de la winery se compose de courbes et d’un assemblage de brique et de matériaux qui se reflètent sur un plan d’eau avec, au fond, les montagnes de Stellenbosh.Voyez plutôt le résultat :

 

dornier winery

Une chose que je n’avais jamais vu et que je n’ai toujours pas rencontré, c’est une telle cuverie ! Tout en inox, normal…, qui a été pensée pour optimiser la gravité, normal…aussi, mais ici, ils ont suspendu les cuves inox dans le vide. Elles ne touchent pas le sol ! Ultra pratique pour la gestion des fluides et du matériel de cave ! Le tout dans un batiment ouvert sur l’extérieur avec tout un côté en baie vitrée qui donne sur un immense patio qui jouxte la salle de dégustation. Le top pour épater la clientèle.

Bon sinon, je déguste le vin. On dirait du Bordeaux. Ca sent le fût, un peu vieux et puis le poivron. En bouche, un velouté très fin, qui caresse la langue, de petites notes de fruits noirs se fondent avec les tanins. Le bois ne se sent pas trop à la finale et le tout reste frais et d’une belle acidité. Je dis, on dirait du Bordeaux, parce que je n’en suis pas un fan, et que le cépage, de suite, avec ce type d’élevage en fût, me saute au nez. Passé ce premier essai, je respire, fais une pause, et en y revenant, j’apprécie davantage la finesse et l’élégance du vin.  C’est sympa. Je me souviens des quelques vins goutés, sur place, qui ont toujours été surprenants, surtout les pinotages ! On sort un peu de son univers et cet autre vignoble, si loin, apparait bien sympathique.
Je n’ai jamais acheté des vins d’Afrique du Sud, ici en France, alors je ne sais pas si je dois vous inciter à le faire, même pour un test ! Le mieux serait de vous rendre sur place. Profitez de l’absence de décalage horaire et de l’admiration que les Sud-Africains ont pour les « frenchies » !

Vendredi du Vin : Les pionniers d’Afrique du Sud

Pour ma participation à ce premier vendredi du vin 2009, l’exercice m’est paradoxale. Me voilà confronté à donner des détails sur un vin hors de France ! Un comble pour un ShowViniste tout de même ! A moins que je ne fasse mon français de base en critiquant, à tout rompre, un vin étranger.

Mais enfin, voilà que je me rappelle avoir dans ma cave, une bouteille d’un vin sud-africain, témoin de mon récent voyage de noce durant lequel nous fîmes, ma femme et moi, une visite dans une winery incroyable.

Le domaine s’appelle « Dornier« . Il est situé au sud de l’Afrique du Sud, pas trop loin de Cape Town, dans la région où des huguenots français se sont installés,  il y a plus de 400 ans, fuyant les guerres de religion qui sévissaient alors en France à l’encontre des protestants. A l’époque, l’exil vers la Hollande, protestante, était la seule issue. Les flamands, dans leur grande générosité, ont alors accordé à ces migrants français, le droit de s’embarquer pour coloniser davantage ce bout de terre qu’ils avaient pris possession. Avec rien en poche, ces huguenots ce sont donc installés à Stellenbosh principalement, lieu où l’on retrouve le vignoble d’Afrique du Sud et un monument à la mémoire de ces pionniers.

Le nouveau monde a dans ses gènes une part de l’ancien monde ! Nous devrions en être fier finalement !Le vin : C’est du Merlot. Le packaging de la bouteille est magnifique. Voyez le logo du domaine Dornier :

J’ai cru comprendre que la famille Dornier (voir son histoire) avait racheté cette ferme en 1995. Apparemment, ce sont des Suisses qui ont fait fortune dans l’aviation. Partis de rien, ils ont « pensé » le vin comme les bâtiments de manière à rendre l’ensemble cohérent et élégant. L’architecture de la winery se compose de courbes et d’un assemblage de brique et de matériaux qui se reflètent sur un plan d’eau avec, au fond, les montagnes de Stellenbosh.Voyez plutôt le résultat :

 

dornier winery

Une chose que je n’avais jamais vu et que je n’ai toujours pas rencontré, c’est une telle cuverie ! Tout en inox, normal…, qui a été pensée pour optimiser la gravité, normal…aussi, mais ici, ils ont suspendu les cuves inox dans le vide. Elles ne touchent pas le sol ! Ultra pratique pour la gestion des fluides et du matériel de cave ! Le tout dans un batiment ouvert sur l’extérieur avec tout un côté en baie vitrée qui donne sur un immense patio qui jouxte la salle de dégustation. Le top pour épater la clientèle.

Bon sinon, je déguste le vin. On dirait du Bordeaux. Ca sent le fût, un peu vieux et puis le poivron. En bouche, un velouté très fin, qui caresse la langue, de petites notes de fruits noirs se fondent avec les tanins. Le bois ne se sent pas trop à la finale et le tout reste frais et d’une belle acidité. Je dis, on dirait du Bordeaux, parce que je n’en suis pas un fan, et que le cépage, de suite, avec ce type d’élevage en fût, me saute au nez. Passé ce premier essai, je respire, fais une pause, et en y revenant, j’apprécie davantage la finesse et l’élégance du vin.  C’est sympa. Je me souviens des quelques vins goutés, sur place, qui ont toujours été surprenants, surtout les pinotages ! On sort un peu de son univers et cet autre vignoble, si loin, apparait bien sympathique.Je n’ai jamais acheté des vins d’Afrique du Sud, ici en France, alors je ne sais pas si je dois vous inciter à le faire, même pour un test ! Le mieux serait de vous rendre sur place. Profitez de l’absence de décalage horaire et de l’admiration que les Sud-Africains ont pour les « frenchies » !

Comment fait-on du vin ?

Il existe une définition officielle du vin. La voici : « le vin c’est le produit obtenu exclusivement par la fermentation alcoolique totale ou partielle, de raisins frais, foulés ou non, ou de moûts de raisin.« 

raisin fermenté

En clair, cela signifie que l’on s’occupe de vos artères et de vos plaisirs. Le vin est un produit soumis à des règlementations strictes, pour le bien être de chacun. Evidemment, et plus naturellement, sans aller chercher de définition, le vin c’est, tout simplement, le résultat de la fermentation d’un fruit, le raisin.
Fermenter cela veut dire qu’au lieu de pourrir et mourir bêtement en s’oxydant à l’air libre, le fruit va se transformer et se donner une autre vie en le plaçant dans des conditions spécifiques : à l’abri de l’air et en contrôlant la température. Et c’est alors, le sucre, contenu dans le raisin, dans la pulpe surtout, qui, sous l’action de levures, se transforme en alcool. Les levures sont les mêmes que pour faire de la bière ou du pain. Ce sont des micro organismes qui se trouvent naturellement sur le fruit (indigènes) ou que l’on peut rajouter dans les cuves. Pour faire 1° d’alcool, les levures consomment 17 g de sucre. Comme en moyenne, dans le raisin, on trouve 200 g de sucre, on atteint automatiquement 12° d’alcool.

egrappage

Donc plus on aura de sucre dans le raisin, plus il sera fort en alcool. Cela explique pourquoi dans le midi, avec le soleil qui chauffe les raisins, les degrés en alcool grimpent très vite. La fermentation est terminée quand il reste moins de 2 g de sucre par litre. Les levures n’ont plus rien à manger et en plus l’alcool les tue.
Le vin, lui, n’est pas encore tout à fait naît. Il lui reste encore quelques étapes dont la fermentation malo-lactique systématique sur les vins rouges, en option sur les vins blancs, et, ensuite surtout, l’élevage en barrique ou en cuve. Il faudra l’expliquer dans un autre article.
Retenez donc que le vin est le fruit de la résurrection du raisin qui au lieu de mourir se transforme en plaisir.