Lettre ouverte de Alain REAUT président de la FNiVAB à Messieurs Michel Bettane et Thierry Desseauve au sujet d’un article sur le vin bio

Messieurs Michel Bettane et Thierry Desseauve
Courteron, le 30 janvier 2013
Messieurs,
En tant que président de la Fédération Nationale Interprofessionnelle des Vins de l’Agriculture Biologique (FNIVAB), je tiens à réagir à la tribune que vous publiez, intitulée « le vin bio de la rédemption à l’imposture », ainsi qu’au numéro de Terre de Vins auquel vous avez participé («100 bios ou tout comme »).
Je ne peux bien sûr que me réjouir de votre intérêt pour notre filière. Néanmoins, je relève certaines approximations, qui nécessitent précisions et complément d’information.
En premier lieu, l’agriculture biologique n’est pas un « concept ». Il s’agit en effet d’un signe officiel de qualité, géré par l’INAO, au même titre que l’AOC, l’AOP, l’IGP et la STG1.
La conséquence directe de ce statut juridique est claire : il existe une réglementation européenne, que tous les vignerons doivent respecter s’ils souhaitent apposer la mention « Bio » sur leurs vins. Cette réglementation fait l’objet d’un contrôle annuel, obligatoire, effectué par des organismes certificateurs dont l’agrément dépend de l’INAO et du COFRAC.
Ce préposé est important. C’est ce qui fait que l’on ne peut pas être « Bio… ou tout comme » comme le laisse penser le dossier de Terres de Vins. Comme on ne peut pas être, puisque je suis vigneron champenois, « Champagne…ou tout comme ». On est Bio si l’on respecte le cadre réglementaire. Ou on ne l’est pas.
Nous respectons les vignerons qui se sentent proches de notre démarche, nous sommes très heureux de savoir qu’ils sont de plus en plus nombreux à faire des essais, sur des bouts de parcelles, mais « être en bio », c’est être contrôlé et certifié.
Ce rappel est d’autant plus indispensable que c’est précisément grâce à ce cadre réglementaire (qui, à ce propos, ne vous permet pas de présenter dans votre sélection des vins bio …qui ne le sont pas) que le vin biologique ne peut pas être une « imposture ».
Votre affirmation selon laquelle « Le vin bio est une utopie totale et pire, une tromperie organisée, quand il se cache derrière le vocable de vin « naturel » ou « authentique » » relève donc d’une méconnaissance sérieuse du sujet. Il existe, d’un côté, un cadre réglementaire – celui du vin bio et de la biodynamie2. Le vin « naturel » ou « authentique » relève quant à lui de la conception qu’en a son producteur. Les vins biologiques ne sont donc pas tous des vins « naturels », et les vins « naturels » ne sont pas tous des vins « biologiques ». La nuance est sensible, mais quand on s’adresse, comme vous le faites, au consommateur, elle doit être rappelée.
Quant au fond de votre discours, j’avoue être parfois un peu perdu.
Vous semblez en effet penser que la viticulture conventionnelle s’est « égarée depuis les années 1960 dans le piège de la productivité et de l’oubli de son fondement : la mise en valeur respectueuse et durable de terroirs exceptionnels ». Vous rappelez que les viticulteurs bio-dynamistes (et les viticulteurs bio dans leur ensemble) « s’épargnent, et ce n’est pas rien, le recours systématique et inutile à bien des produits nocifs », pour en arriver à la conclusion : « j’avoue ne pas comprendre pourquoi tant de leurs collègues n’en font pas autant ». Je ne peux, bien évidemment, que partager votre point de vue et votre interrogation.
Mais vous parlez aussi de « reculs de civilisation », comme si la réponse au « tout chimique » ne pouvait être qu’un retour à la charrue et aux boeufs, comme si les viticulteurs bio étaient des producteurs dogmatiques et obscurantistes, refusant toute notion de progrès.
Comprenez ma confusion, et, ce qui est plus grave à mes yeux, la confusion du consommateur auquel vous vous adressez.
Je me permettrais donc de vous rappeler quelques points techniques:
– Les seuls produits autorisés sur vigne bio sont « le soufre, le cuivre et la chaux ».
Cela signifie donc que la réglementation bio interdit, a contrario, l’usage des désherbants chimiques, des engrais chimiques, et des pesticides chimiques de synthèse.
L’Etat français ayant officiellement reconnu en mai dernier le lien entre la maladie de Parkinson et l’usage des pesticides chimiques de synthèse, cette précision méritait d’être apportée car, effectivement, « ce n’est pas rien ».
– En ce qui concerne le cuivre, molécule utilisée par tous les viticulteurs, Bio et conventionnels, les doses utilisables sont limitées3. Et c’est faire injure à l’ensemble de la profession, à laquelle vous appartenez, que de considérer que « Nul ne voit d’inconvénient à accumuler dans le sol le cuivre, molécule qui ne s’élimine pas ». C’est justement parce que l’usage de cette molécule nous préoccupe tous que les viticulteurs bio sont parvenus, grâce à leur expérience, grâce à la recherche, à rester très en deçà des doses autorisées4. C’est encore parce que nous ne sommes pas des irresponsables que bien des instituts techniques viticoles ont mis en place des programmes de recherche, depuis des années, sur les réductions de doses et les alternatives au cuivre. Vous voyez, nous sommes déjà loin des « reculs de civilisation » que vous mentionnez.

– Quant à l’hypothèse du « génie génétique », là encore, votre propos me semble confus. Si vous parlez ici de transgénèse, cela ne peut pas être une voie pour la viticulture bio, vous le savez, puisque notre réglementation européenne interdit, en bio, l’usage des OGM. Opposer « le lobby bio » qui « crie au scandale », les « esprits faibles » contre les chantres du tout génétique, c’est simplifier, là aussi, le débat. A l’heure où même la Commission européenne semble très embarrassée sur ce sujet, où la cacophonie règne au sein des Etats membres, où le consommateur refuse à ce point d’ingérer des OGM que certaines enseignes de grande distribution garantissent le « sans OGM », je ne suis pas certain que l’on parle là d’une grande avancée de civilisation.
Si votre propos concerne en revanche la sélection massale, je ne peux bien sûr qu’aller dans votre sens, puisque c’est justement l’un des objectifs de la bio que d’utiliser des espèces et des plants les plus adaptés à leur environnement, tout en respectant la biodiversité, indispensable à une vraie viticulture durable. La filière bio participe aussi, sur ce sujet, à des programmes de recherche. Ainsi, vous le voyez, là aussi, la nuance est de taille.
Je m’arrêterais là, car, à l’heure d’internet et des réseaux sociaux, l’information doit aller vite, la nuance n’est pas de mise, et je réponds déjà, une semaine après votre publication, avec quelque retard !
Je reste persuadé – mais on me dit parfois naïf – que vous êtes convaincus de l’intérêt des vins Bio (pourquoi, sinon, en effectuer une sélection dans Terre de Vins ?), et qu’il n’était pas de votre intérêt de « faire le buzz » en opposant bio et conventionnel, bio et biodynamistes, etc. Comme le montre d’ailleurs le partenariat récent signé entre l’ITAB et l’IFV, ces querelles de chapelle sont heureusement derrière nous.
C’est pourquoi je serais ravi de poursuivre personnellement ces échanges, autour d’un verre de vin bio, car, comme vous le dites, nous aimons le bon vin « en pays gaulois ».
Je vous prie d’agréer, Messieurs, mes cordiales salutations.
Alain REAUT
Bureau FNIVAB : Chez Alain REAUT Président Chemin de derrière les murs 10250 COURTERON
Tél : 06 85 71 46 34 Fax : 03 25 38 24 39
E-mail : contact@fnivab.com
www.FNIVAB.com

1 Respectivement appellation d’origine contrôlée, appellation d’origine protégée, indication géographique protégée et spécialité traditionnelle garantie
2 Un vin biodynamique est, automatiquement et au minimum, un vin biologique au sens du règlement européen, auquel s’ajoutent, en général, les contraintes d’un cahier des charges privé type Demeter.
3 6kg de cuivre métal / hectare et par an
4 Je tiens à votre disposition les enquêtes phytosanitaires réalisées en bio qui prouvent mes propos.

Ciel liquide, « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

oo.12 Samedi 1° Décembre 2012. Reste 20 jours…Et mon billet pour les VDV 51 qui n’est toujours pas prêt. Pas de blog pour le publier, Olivier Lebaron l’initiateur a gentiment accepté de m’héberger sur son blog. Je suis seul. Je n’ai pas d’idées. Franck Kukuc

Là devant moi, juste une quille de Ciel liquide de Jean-phi Padié pour m’accompagner. Ce ne sera pas mon dernier vin de dernier festin mais j’aime ce nom qui devrait m’inspirer. J’ai envie d’écrire sur son nez de cassis, de senteurs provençales, sur sa minéralité…..

« qui parsème d’étoiles mon coeur.» « un vin de Bohème, amer et vainqueur »

 

« Franck, dis moi…question : qu’est ce qui t’a amené parmi nous. Moi je sais, trop de médocs et surtout je manquais d’air. »

Non, non, NON ! c’est pas vrai. Pas maintenant…(je vous passe les mots vulgaires) je suis, je suis…MORT !

« Ne me dis pas que c’est dû à ton amour des vins vivants, ce s’rait con non ? Par contre, si c’est pour rencontrer tous les vignerons disparus, tu vas avoir le temps. Ou alors, tiens ! T’aimes tellement le minéral que tu voulais savoir quel goût aurait ta pierre tombale» me dit un moustachu hilare

Hmm, le style « gonzo » de Lester lorsqu’il s’adresse à ma personne ne me fait pas sourire.

Eh oui ! Je n’en étais pas certain, mais après avoir bien détaillé le moustachu bavard, il faut se rendre à l’évidence, je suis face à Lester Bangs – Rock critic des années 70 de Rolling Stones,de Creem, etc.

J’imaginais qu’un Saint m’accueillerait, tout du moins Bacchus. Mais non, je suis là à papoter avec un journaliste rock, le journaliste musical qui m’a fait aimer le rock d’avant le business, d’avant les méga-productions, le sincère toujours prêt à descendre l’artiste de son piédestal si sa galette était de moins bonne qualité. Ok ! Mêmes avis que moi en ce qui concerne le monde du vin ? Peu importe, j’aurai tout le temps de trouver des réponses, des similitudes.

Où je suis ? J’ai pas envie de parler, de répondre au « flow » du Burroughs rock. Si je veux savoir une chose, maintenant, c’est pourquoi je suis là au milieu d’un ailleurs que je n’arrive même pas à décrire.

Et puis… Je les ai vu. Comme dans une session skype avec juste de l’air pur en plus.

Si proche, si loin, mes proches.

Je ne suis pas au dessus, ni au dessous, mais partout : près d’eux , dans cette larme, dans ce verre qu’ils et elles tiennent…J’aurai pu crier mais je suis apaisé. Ne pleurez pas ce que vous avez perdu mais réjouissez vous de ce que vous avez connu. Je suis mort et je suis vivant dans toutes choses, dans les rires, les pleurs. Dans « ces petits riens qui sont à peu près tout » chantait Gainsbourg.

On vient d’ouvrir la bouteille que j’avais demandé pour mes funérailles. Il n’y a pas de larmes pourtant elle leur a coûté « une tête ». Une Romanée St Vivant 2005, une de ses bouteilles que je n’aurais jamais pu effleurer – même pas boire – de mon vivant. Ce rêve inaccessible, j’avais demandé à tous ceux, toutes celles que j’aime de se l’offrir en souvenir de moi.

A ce moment précis, il n’y a que des sourires et ce durant une minute. Un moment de silence pour apprécier ce que l’on va découvrir, pour s’affuter les papilles.

La minute est passée, ils hument et grument, boivent et parlent sans gênes de ce que ce vin leur évoque. Ils citent des anecdotes du temps où j’étais parmi eux. Ils savaient que cela me ferait plaisir. Ils me racontent, ils me boivent. Et nous avons alors l’étrange sentiment de comprendre enfin cette phrase « ceci est mon sang »

  • Ils me partagent, j’espère que leur peine m’oubliera
  • Adieu, je vous aime et je vous emporte.

En cet instant, j’ apprends le silence. Une légère brise musicale souffle sur nous : Shirley Horn fredonne « Here’s to life ».

Pour apprécier les silences entre chaque gorgées d’un vin qui ne sera bientôt plus de ce monde…

Commence alors ma dégustation sans fins. Au revoir Lester, voici que s’avance Marcel Lapierre le regard bienveillant. Il me sert La Sève Astrale du Paradis…un vin de (bonne) table du regretté Pierre Weyand. Du Ch’nin, mon cépage préféré. D’abord une couleur d’or, un nez qui prends le temps de faire éxister une passerelle entre le passé et le présent. L’oxydatif, on s’en fout maintenant. Ça sent bon, c’est tout !

En bouche, de la fraîcheur, la vie chargée d’expériences.

Une phrase me revient, la dernière de Martin Eden, roman de Jack London : « Et, au moment où il le sut, il cessa de le savoir »

…………………………………………………………………

Une main me secoue avec la douceur forte de sa jeunesse. « Papa, tu t’es endormi devant l’ordi, t’es fou, tu aurais pu renverser du vin sur le clavier ».

Ainsi, ce n’était qu’un rêve. Un woodstock 69, « I’m going home » des Ten years after, passe en sourdine sur la chaîne Hi-Fi.

Je suis prêt

Prêt à découvrir les vins, ses orfèvres, ses buveuses, ses buveurs

Prêt à « retourner à la terre » mais vivant. « A l’âme de la terre »…Demain, je nous ouvrirai un Champagne de Françoise Lebel   Et ce ne sera pas encore le dernier verre plutôt l’avant dernier, le pénultième cher au philosophe Gilles Deleuze

Article de Franck Kukuc, que vous pouvez retrouver sur son profil facebook : http://www.facebook.com/cardamome44

 

 

Lady Style Champagne Malard
Champagne, Lady, Style, Malard, femme, séduction, sexy ?, attirance, invitation…

Ah quel doux plaisir de se faire « spammer » !

La cuvée Lady Style Champagne Malard semble vouloir me séduire. C’est tentant et vu le style du site web actuel de champagne Malard, ca va être une révolution cette Lady Style !

Malheureusement, je  ne pourrai pas faire mon (vieux) beau lors de cette dégustation presse ! J’espère que Monsieur Malard m’enverra une bouteille pour me soudoyer. Ce sera plus pratique pour apprécier cette cuvée…

Lady Style Champagne Malard
Lady Style Champagne Malard
Champagne ! C’est la journée de la femme aussi chez Veuve Clicquot

Shopping Bag Collection Veuve Clicquot

Hé oui ! Ca devient une habitude, le 8 Mars, la journée de la femme, des femmes, depuis 1910 tout de même !

Dites Mesdames, est-ce que vous m’autorisez à être plus léger en cette journée qui vous est consacrée ? J’ai fait un rêve ! L’une d’entre vous viendrait dépoussiérer nos manières de vieux garçons en parlant de vin ! Elle nous ferait des vidéos à sa façon, parlerait de vins, de bulles, de sucre, d’alcool, de fruit, de tout un tas de choses futiles ou graves.Il m’arrive même parfois, quand je déguste les plats délicieux, raffinés, simples ou complexes, variés, de ma propre femme, (je sais j’ai beaucoup de chance), qui, en deux temps trois mouvements, réalise un diner, que j’aime à dire « comme au restaurant d’un grand chef », de penser qu’il y a encore des choses à inventer pour bousculer ce monde du vin et de la gastronomie en France ! Y’a de la marge !

Pendant ce temps-là, les marketers comme on les appelle, c’est à dire ceux et celles qui nous inventent des envies ou répondent à nos besoins, poursuivent leur approche féminine du marché du vin, en l’occurrence celui du champagne :

L’élégance en rose vu  par Veuve Clicquot Champagne en vidéo :

Shopping Bag Collection Veuve Clicquot

Vendredis Du Vin : Non, je ne suis pas VinRock’n Roll

[dailymotion x9zaz nolink]

Ca ne doit pas être mon style !

Et pourtant, ca a l’air sympa la rock’n roll attidude ! En plus, le thème a été proposé par une belle représentante de la blogosphere Eva Robineau qui doit trépigner derrière son clavier.Les filles prennent la parole en matière de vin ? Mais oui ! Et ca en dérange certains semble-t-il, au coeur de pierre et à l’âme de Pirates 😉

C’est sûr, ils vont pas aimé, genre Miss Glou Glou qui poste une interview d’un rockeur (?). Ca sent le plan drag mais ca ne bouge pas beaucoup !

Bon ! Pour m’inspirer, j’hésite à balancer dans l’atmosphère une petite musique de chambre genre « God Save the Queen » mais je me ravise; Les enfants vont me traiter de papy du rock ! Non c’est vrai, il est pas mort le rock’n roll ? J’veux dire, il a tellement évolué dans tous les sens que je ne sais plus vraiment ce que c’est !Je suis de cette jeunesse qui a zappé « Les Rolling quelque chose » pour écouter, sans vouloir comprendre, Les Béruriers, Siouxsie and the Banshees, Joy Division, This Mortal Coil, Kraftwerk et les Doors. On n’avait pas vraiment le temps de s’intéresser au pinard si ce n’est au blanc pas cher pour se faire un kir, royal ! , au rouge qui tache avec des étoiles quand le rayon bière était vide et au champagne de papa les jours de fête ! Et quand on descendait à la cave, c’était pour y jouer de la musique, pas pour remonter une bonne bouteille !!!

Le vin, il est venu bien après.Quand j’ai pris le temps de m’asseoir à table pour écouter les amis et ceux de passage.Quand j’ai appris à d’abord servir les verres des autres avant le mien.Quand j’ai souhaité faire plaisir plutôt que boire sans soif !

Je me rassure en lisant l’article sur le blog d’Olif. Le jeu de mot est d’à propos avec le vermentino mais ca sent le canapé, la couette, le cheichar(…) et la bonne cave.

Le temps des vendanges, à la machine.

En passant du côté de quarante dans l’Aude, j’ai bien dit l’Aude pas l’Aube, rien à voir si ce n’est quelques bulles, crémant pour les uns, champagne pour les autres, oui dans l’Aude,  vous savez ce département caché derrière l’Hérault, je dis ça pour ceux qui nous regardent d’en-haut, de Paris, ceci pour me rendre sur le lieu de vendange, au détour du dernier virage pour accéder à la parcelle de vigne, surgit une sacré machine jaune. The machine à vendanger !Très vite, on décide que ce n’est pas une amie ! En premier parce qu’elle fait un bruit incroyable entre le moteur du tracteur et la soufflerie de la machine. Ensuite, parce qu’elle te secoue la vigne du genre « debout là-dedans ! Tous dehors, les grains de raisins d’abord, les feuilles si elles veulent ». Et puis enfin parce que j’étais venu ici pour être au calme, en pleine nature, et saisir de belles grappes de raisin toute la journée.

Bon, pour autant, ce genre de bête a bien évidemment ses avantages et notamment beaucoup d’impératifs de rendement, plus que nécessaire au viticulteur si il veut survivre et en vivre.Sur les photos, vous pourrez lire en gros « Grégoire » sur le flanc de la machine. Ce n’est pas le petit nom du conducteur. Vous n’y êtes pas du tout ! C’est la marque de l’engin. J’ai pas trouvé comment la flouter, pour faire genre blogueur indépendant c’est raté !!! C’est pas grave, je vais en profiter pour leur demander si ils peuvent m’en offrir une chez « Grégoire Group » .Si c’est pas de la transparence ça !

Envoyé Spécial : Pasteur aurait dit : le vin est la plus saine des boissons

Si Pasteur avait vu l’émission d’envoyé spécial sur france 2, ce jeudi 1er Octobre 2009, aurait-il encore dit : « le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons » ?

Bien sûr, à l’époque, l’eau n’était pas aussi traitée qu’aujourd’hui et le vin beaucoup moins fort en alcool. Ce que j’ai trouvé vraiment déplorable, c’est cette accumulation stérile sans recul, sans une réelle explication des processus de conception du vin, entassant l’un derrière l’autre, pesticides, soufre, chaptalisation, levurage, impasse commerciale du pauvre viticulteur du Roussillon. Et puis, il y avait ce côté très sketch avec notre bon pierre Frick que l’on ne comprend pas exactement ce qu’il fait déguster à des restaurateurs qui se vantent de se pochetronner glorieusement sans avoir mal à la tête grâce aux vins naturels !!! C’est grotesque !Même chose en Beaujolais lors du procès de vignerons qui ont abusé sur le sucre avec l’avocat qui contredit son client avec son accent terreux. Et s’en suit, le passage sur le champagne où là encore un intervenant donne de lui une image ridicule.

Je ne sais quoi en penser. Je devrais être content ! On a évoqué les coulisses du vin auprès du grand public, mais je ne peux m’empêcher de penser que rien n’a été dit pour réellement donner une belle image du vin. J’aurais préféré au moins 3 reportages séparés pour que l’on prenne le temps d’expliquer les choses. J’aurais aimé que l’on donne davantage la parole aux vignerons.

Dites Monsieur Pasteur, prendrez-vous encore un verre de vin ?

pasteur et le vin

Salon du Beaujolais Nature La Beaujoloise 2009

A vos agendas : Lundi 20 Avril 2009, à partir de 10 heures et souvent jusqu’au bout d’une longue nuit, vous retrouverez le fameux salon off du Beaujolais, organisé par 3 petits vignerons : Mathieu LAPIERRE, Christophe PACALET et Cyril ALONSO.

Comme l’an passé, les entrées seront gratuites. Tous les visiteurs disposeront d’un verre à dégustation et pourront se restaurer à midi d’une assiette de saucisson chaud. Pour le vin, il suffit de tendre son verre, de s’ouvrir avec un sourire, de chercher une place et de se laisser envoûter par cette ambiance de grande brasserie. Le soir, le diner est payant, prévoyez d’acheter des tickets à 25 €.

Cette année, la Beaujoloise nous propose la crème des jus de raisins :

Du Champagne : champagne prevost et champagne alexandre

Des Jus du cru : jean paul brun, marcel Lapierre, domaine valette, Yvon metras, domaine overnoy-houillions, fanfan ganeavat, pierre marie chermette, georges descombes, jean foilliard, max breton, phillipe jambon, domaine denogent, l’ancestra, christophe pacalet, karime vionnet, jean claude lapalu, Xavier begnier, nicolas testard, et bien d’autres…

Et puis, il y aura d’autres surprises avec 2 autres vignerons de la Champagne, 4 du Jura, quelques spécialités culinaires de leurs régions et 9 autres vignerons du Beaujolais. Ce qui fera un total de 40 vignerons (4 du Jura, 4 de la Champagne, 6 du maconnais et 26 du Beaujolais).

Attention, en 2009, l’évènement se passera au château de Sermezy à Charenta, dans le 69, le grand luxe !!! Oui mais ce sera plus précisément dans l’ancien manège à chevaux du château ! Ouf ! On sera en pleine nature !

Référencement sur google ou lien commerciaux ?

Après le bref message précédent sur les mystères du référencement sur google que j’ai observé sur la boutique showvin.com pour les mots clés « ma société », voilà que suite à un article sur le crémant de bourgogne, je réalise que la lutte pour être visible sur internet est de plus en plus acharnée et tendue !

La fin d’année est propice à la vente de vin et surtout de vins à bulles comme le crémant ou le champagne. Certainement que nombreuses sont les boutiques en lignes à vouloir sortir en tête de liste des pages de recherche de google sur les mots clés du genre : « champagne« , « crémant« , etc…
Si d’un côté il y a tout un travail à effectuer, de longue haleine et fastidieux, de référencement manuel, d’un autre, il y a la facilité et la possibilité de passer par les enchères de Google Adwords. Cela consiste à décider d’un budget journalier et mensuel à dépenser, et, à fixer un montant d’enchère pour de nombreux mots clés. J’ai pu observer que Google Adwords se permet de relancer par téléphone ceux qui s’inscrivent, sans avoir forcer sur leurs budgets. L’alibi officiel des équipes de Google est de vous apporter une aide pour expliquer pourquoi vos mots clés ne déclenchent aucune enchère. La vraie raison, me semble-t-il, est de vous faire augmenter ce budget en vous expliquant que, en-deça d’une certaine dépense par jour et par mois, vos mots clés ne seront pas actifs. Les retours et témoignages de certains clients, pour lesquels j’ai effectué des prestations d’emarketing, me renforcent dans cette idée. Quand quelqu’un vous appelle pour vous aider, comme Google sur ses services internet, c’est forcément parce que c’est rentable ! Ne rêvez pas, ce  n’est pas pour vos beaux yeux !

Voilà, alors à quelques jours des fêtes, entre les boutiques de vente de vin, ceux spécialisés en produits du terroir ou gastronomiques, les particuliers qui s’en mèlent, les négociants aux gros budgets, les vignerons, les domaines et les maisons de champagnes, sans oublier les boutiques institutionnelles d’e-commerce, la guerre fait rage sur les mots clés. Du côté du consommateur ou du moins du simple utilisateur d’internet et de ses moteurs de recherche, il y a tout de même des choses qui me mettent mal à l’aise.

Tenter les mots clés « crémant de bourgogne » et vous verrez que la première page est envahie de pas moins 10 liens commerciaux. C’est incroyable ! Surtout qu’ils sont répartis de manière à se confondre avec les résultats du référencement. On en trouve 4 en haut de page, 4 à droite et 2 en bas de page, avec juste la mention « liens commerciaux » vraiment très discrète.
Je suis assez ravi de voir que sans avoir travaillé ces mots clés, mon blog arrive à la page 3 soit à la 21ème place de cette façon :

http://search3.incredimail.com/?q=cremant+de+bourgogne&lang=french&source=001021052011&p=3

Gilles Azam Les Hautes Terres de Vignes Bio en AOC Limoux

La fête souvent s’accompagne de petites bulles, effervescentes, pétillantes, aromatiques. Si beaucoup ne jure que par le Champagne, ma raison et mon besoin de curiosité m’ont amené à découvrir l’excellence du Crémant. J’ai souhaité vous dresser le portrait d’un vigneron très attachant, recroquevillé dans son village natale, tout près de Limoux, là où le vin pétillant a été inventé (avant le Champagne !).

J’ai connu plusieurs Roquetaillade. L’un était un château en Gironde. Celui-ci, près de Limoux dans l’Aude, abrite un village perdu sur son rocher, perché à 350 m d’altitude, tout entouré de 120 ha de vignes. Ici, pas plus de 16 habitants au km². Y’a pas foule. Je me demande même si il n’y a pas plus d’éoliennes, là-haut, sur la crête, face au village, que d’âmes qui filent, dans ces ruelles étroites, et, sombres en hiver.

roquetaillade aude limoux azam

Près du château (il y a toujours un château et une église comme vous le savez, dans une commune de France), en rangs serrés, collées les unes aux autres, des caves, souvent vinicoles laissent s’échapper, parfois, des visiteurs d’un jour portés par de petites bulles invisibles.
Au pays de Limoux, la Blanquette et le Crémant sont rois !

azam gilles vigneron limoux

Chez Gilles Azam, vigneron, au domaine des Hautes Terres, le Crémant s’appelle Joséphine. C’est le prénom de sa fille. Pétillante, certainement !
Prolongeant la certification Bio de ses vignes et de ses raisins, il poursuit au maximum cette rigueur, ce respect du vivant, jusque dans la cave et ses quelques cuvées. Faire du Bio c’est déjà se rajouter du travail par rapport aux autres, mais le faire sur le Crémant, c’est vraiment en vouloir, faire un effort.
Joséphine est un assemblage particulier de chardonnay, chenin et mauzac. D’habitude pour le crémant, le chenin est mis de côté. Gilles a un faible pour le chenin.
La méthode champenoise demande du temps : 9 mois d’élevage en fût suivi de 24 mois de fermentation en bouteille posée sur des lattes. Plus la fermentation se glisse dans le temps et plus les bulles seront fines. Ce n’est qu’une fois ces deux années achevées, que Gilles dégorge les bouteilles. En d’autres termes, une fois que la fermentation est finie, les lies mortes se sont déposées sur la paroi de verre. Il va alors en quelques jours, basculer les bouteilles, le cul vers le haut, afin de faire descendre les lies dans le goulot. Un mouvement rotatif de la bouteille accélère la glissade des lies, au fur et à mesure qu’elle se redresse à l’envers. Gilles parle alors de « poignettes », réalisées plusieurs fois par jour, à intervalles réguliers, où la bouteille fait à chaque fois 1/6 de tour. Le coup de main du vigneron !
Depuis son installation en 1999 dans son village natal, il a racheté la cave de son grand-père et s’efforce de retrouver la taille du domaine de son arrière-arrière-arrière grand-père, bien avant la grande guerre. Gilles garde les pieds sur terre. Comme il le dit : « Je suis en Bio parce que j’essaye de faire le plus propre possible…et avant tout il ne faut pas décevoir son client ». Avec ses 7 ha de vignes, les Hautes Terres produisent 20% de Joséphine (Crémant), 45% de Louis (AOC Limoux blanc) et 20% de Maxime (AOC Limoux rouge) et le reste en vin de pays, soit à peu près 25000 bouteilles.
J’en ai pris quelques unes…

azam louis limoux bio