Inscription au Salon des Vins de Mâcon 2009

 

Si vous êtes un joyeux oenophile, un amateur philanthrope, un dégustateur avertis, une fine bouche, et pourquoi pas une amoureuse de bonnes cuvées, du genre qui parle en savourant le vin, donne des mots sur des bouteilles anonymes, couvertes d’un manteau de papier brun, ou du style légère, gourmande, croustillante, radieuse à la table, parfois un peu triste, de ces nombreux messieurs qui composent le jury du concours des grands vins de Mâcon, notez bien sur vos agendas la date du 18 Avril 2009. Si ce n’est pas déjà fait, n’oubliez-pas de vous inscrire, d’indiquer vos préférences régionales, vos couleurs en quelque sorte !
S’il parait vraiment que le consommateur de vin se féminise, s’il vous plait, venez nombreuses, participez aux jurys, nous n’en serons que plus ravis de nous y rendre chaque année.

Si vous êtes vignerons, vigneronnes, faiseurs de vins assurément, la date limite du dépôt du dossier d’inscription approche. Il s’agit du 28 janvier.  Cela vous en coutera 42 euros par échantillon et cela peut vous en rapporter beaucoup, le jour de l’ouverture de la chasse à la médaille, sur les bouteilles des AOC. J’en ai vu, dans des rayons, bien fournis, ne sachant pas faire de choix, se laisser mener l’envie par la dorure d’un label. Comme il est agréable de se laisser guider dans cet océan de bouteilles.

La vérité sur les métaux lourds dans le vin

 » Selon une étude* largement reprise par les médias et sur Internet, les vins français seraient contaminés par des métaux lourds. Or, en y regardant d’un peu plus près, il s’avère que cette étude est loin d’être fiable. Voici les conclusions des membres de l’association « Les 4 vérités sur le vin » 

Un certain nombre de commentateurs en ont profité pour laisser entendre ou simplement écrire que les bienfaits sur la santé d’une consommation modérée de vin étaient donc annulés par cette contamination. Notre groupe « Les 4 vérités sur le vin » a été alerté par plusieurs bizarreries dans cette étude et a voulu en savoir plus. Fidèle à notre méthode, nous avons voulu savoir si cette étude avait été publiée dans une revue scientifique répondant à nos critères d’Impact Factor (IF) de 5 000 et faisait partie des 10 premières revues dans sa spécialité, or cette revue, qui ne publie qu’en ligne, n’est pas encore classée, elle est sans Impact Factor car créée en 2007. Comme l’étude est en fait une méta-analyse (étude de plusieurs autres études), nous sommes allés voir comment étaient classées les études qui ont servi de base de recherche. Pour faire simple nous nous sommes contentés d’étudier les trois études qui scrutaient les vins français. Aucune de ces études n’avait été publiée dans une revue avec un Impact Factor d’au moins 5000 et aucune ne faisait partie du premier décile. Malgré tout, nous avons continué à chercher en nous disant qu’il fallait tout de même voir comment avaient été faites ces études et quels étaient leurs résultats. Nous avons été très surpris de voir qu’une des deux études qui parlait de vins non effervescents (aussi appelé tranquilles dans le jargon de la profession), l’étude slovaque, avait établi ses conclusions sur 3 vins blancs achetés dans un magasin à Bratislava : on ne pourra pas dire qu’il s’agisse d’un échantillon représentatif de la production viticole française. La deuxième étude, espagnole celle-ci, avait étudié les effervescents espagnols et français, et la méthode utilisée ainsi que l’instrument de mesure portent fortement à caution. La troisième étude est une étude portugaise où les vins français tranquilles étudiés et contaminés au plomb avaient été produits avant 1992, date à laquelle les capsules de bouchage au plomb ont été interdites justement à cause de ce risque même, les chercheurs portugais s’excusant d’utiliser de si vieilles analyses.

Conclusion 1 : au final, toutes nos craintes se sont avérées fondées : cette étude sur les métaux, en plus du parti pris de ne prendre que les vins de l’ancien monde (aucun vin des USA, Australie, Afrique du Sud ou Argentine !) n’est vraiment pas réalisée avec un protocole sérieux et les conclusions sont tout sauf fiables.

Conclusion 2 : les organes de presse anglo-saxons n’ont rien gagné à diffuser une information si peu fiable, quant aux organes de presse et blogs français ils n’ont pas brillé par leur prudence (une étude qui stigmatise seulement les vins de l’ancien monde ça ne vous parait pas curieux, Mesdames et Messieurs les journalistes ?).

Conclusion 3 : il serait temps de l’avouer : une étude dite scientifique peut tout à fait manquer de sérieux voire être de parti pris, il serait judicieux d’adopter une grille de hiérarchisation des études, le groupe « Les 4 vérités sur le vin » en propose une pour tout ce qui peut avoir une relation avec la santé humaine : publication dans une revue avec IF de 5 000 au moins et qui figure dans le 1er décile de sa spécialité; autant être très exigeant quand il s’agit de santé humaine.

Conclusion 4 : le thème santé est repris par tous les groupes français de l’agro-alimentaire (en particulier les groupes laitiers), sauf par ceux qui veillent sur la réussite de la filière vin bien sûr. C’est dommage pour la viticulture qui a pourtant là un support de communication de très grande qualité.

Conclusion 5 : nous aurions été bien inspirés de consulter les spécialistes mondiaux des aspects vin et santé (Curtis Ellison, Serge Renaud, Dominique Lanzmann et Joël de Leiris) au lieu de laisser la rumeur enfler sur les vins français, si vous voulez avoir une idée de celle-ci : faites une recherche Google ou Yahoo avec les mots clés suivants : vins français+ métaux lourds . Le bruit fait autour de cette étude est vraiment dommageable pour les vignerons français.

Conclusion 6 : on peut continuer à consommer de façon modérée du vin français et profiter de ses bienfaits sur la santé ! Nous vous invitons à consulter nos cahiers et notre blog pour avoir plus de précisions sur ce dernier point http://web.mac.com/quatreverites

Fabrice Delorme

Président de l’association « Les 4 vérités sur le vin »

http://web.mac.com/quatreverites

Vendredi 19 décembre 2008

* Référence de l’étude : Naughton DP, Petroczi A. Ions de métaux lourds dans le vin : une méta-analyse de quotients de risque ciblés révèle des risques pour la santé. Chemistry Central Journal 2008

Concours Challenge Millesime Bio

17 Novembre 2008 – Mas de Saporta – Montpellier (34)

2ème Concours Challenge Millésime Bio organisé par l’AIVB-LR

480 échantillons, nous attendent, à l’étage du Mas, bien au chaud, protégés chacun des regards par un habit de carton souple et ondulé.  Le départ était fixé à 9h30 et je crois bien avoir attendu près d’une heure à ma table J. Ce n’est pas que je sois du genre impatient mais je comprend de suite le problème qui va se poser à nous, le jury. La salle est chauffée et les bouteilles sont ouvertes. Le blanc, le rosé comme le rouge ! Nous risquons de trouver plusieurs échantillons un peu lourd en alcool. Hé oui, si la fraîcheur n’est pas au rendez-vous, la dégustation ne sera pas terrible.

millésime bio 2008

Dommage, me voilà à devoir juger 11 cuvées de rosé de Provence et de Tavel ! Ca va être difficile. Autour de la table, des gens du milieu, ouverts, capables d’échanger sur le vin. C’est déjà ça. Nous sommes 5 dont une femme. L’ambiance studieuse ne trouble pas nos commentaires sur les vins. Un par un, couleur, nez, bouche, l’ensemble, à noter sur 20.
A partir de 12 c’est la médaille de bronze assurée, de 14 c’est l’Argent et au-delà de 16 c’est l’Or convoitée
Mais attention, on n’a pas le droit de décerner plus de 33% de médailles ! De plus, les médailles d’or font l’objet d’une deuxième dégustation pour décerner 5 mentions spéciales en catégorie vins rouge, rosé, blanc, mousseux et liquoreux.
La consigne n’a pas été énoncée oralement mais on peut lire sur le petit fascicule donné à l’entrée que « le jury ne doit pas rechercher la typicité du vin mais plutôt rechercher les vins qui plaisent… »

Pourquoi pas mais je me demande qui nous sommes pour doter de médailles ce qui nous plait. Cela plaira-t-il aux consommateurs ? C’est quand même un peu biaisé puisque nous sommes tous de près ou de loin liés à la filière vin. Le consommateur, lui, non ! Après tout, je n’en sais rien. Il y a peut-être dans la salle une majorité de consommateurs représentatifs, un panel…

Revenons vite aux vins, ceux que nous dégustons, les rosés de Provence et les Tavel. Je vais aller vite parce que je ne voudrais pas être trop négatif. Nous avons décerné 2 médailles de bronze, l’un à un tavel et l’autre à un rosé de Provence. Disons que qualitativement, tous les produits étaient à la hauteur. Nous avons eu un seul défaut d’oxydation sur un vin. Tout le reste peut se boire les yeux fermés. Mais il faut croire que nous étions plusieurs à en attendre un peu plus…comme du fruit…des arômes gourmands…de la couleur et de la constance. Ce ne fût pas vraiment le cas. Tous un peu pâles, à part le Tavel. Ce doit être la mode des rosés de Provence, rose pâle, arôme amylique, bonbon anglais quoi, mais sans aucune exubérance, sans chaleur, sans écart de conduite. Comme une envie de vin bio pour y trouver des arômes 100% fruits, de la nuance, de la nouveauté.

On aurait dit qu’ils avaient tous été faits par le même oenologue…

Vivement le salon Millésime Bio à Montpellier le 26,27,28 janvier 2009, il y aura du choix et du vigneron.

Féminalise concours de vin au féminin

Les concours de vins se multiplient. Plusieurs apparaissent naturellement sur la tendance féminine, comme ici avec Féminalise.
Belle prouesse de la part de l’organisateur Didier Martin de réunir ainsi 250 dégustatrices, pour juger pas moins de 1750 échantillons de 700 producteurs différents issus de toute la France. Du coup, je n’ai pas pu y participer, à moins de me travestir. Quelque peu habitué à l’exercice, ce concours me semble intéressant également par la disposition des tables et sa méthodologie. Au lieu de déguster de concert entre jurés, ici, ces dames réunies par deux sur une même table, comme dans une grande salle de classe, ne goûtent pas le même vin que leur voisine. Impossible donc d’influencer la découverte à l’aveugle des vins. Il est vrai que souvent, une ambiance propre à chaque table s’installe dans les concours, menée par le chef de table ou par celui qui a le plus de volubilité. Ca peut jouer sur la note et l’impression que nous laisse le vin.  Très bel exercice donc  !

salle dégustation concours féminalise

Cette année, le concours a été présidé par Laetitia Bléger, Miss France 2004, fille de vigneron récoltant implanté en Alsace. Elle connait son sujet et n’a pas été invitée pour jouer la potiche.
Quand le charme accompagne le vin …:

Laetitia bleger miss france 2004 feminalise

Crédit Photo : site internet de Féminalise