De l’utilité du sophisme économique par Frédéric Bastiat pour comprendre l’ironie des lois

Pourquoi, me direz-vous, vous infliger ce long extrait de la pétition de Frédéric Bastiat qui date de 1845 ? Pour vous rappeler que le monde, tournant, l’histoire et les écrits des hommes souvent se répètent. Faites l’effort de regarder dans l’histoire ce qui éclaire ce que nous vivons aujourd’hui.
Il me semble que de bonne foi le législateur peut en effet se prendre pour Dieu pour croire en un pouvoir qu’il s’invente sans mesurer dans la réalité les conséquences de ses effets !

« Pétition des fabricants de chandelles, bougies, lampes, chandeliers, réverbères, mouchettes, éteignoirs, et des producteurs de suif, huile, résine, alcool, et généralement de tout ce qui concerne l’éclairage, à Messieurs les Membres de la Chambre des Députés :
(…) Messieurs,
« Vous êtes dans la bonne voie. Vous repoussez les théories abstraites ; l’abondance, le bon marché vous touchent peu. Vous vous préoccupez surtout du sort du producteur. Vous le voulez affranchir de la concurrence extérieure, en un mot, vous voulez réserver le marché national au travail national.
Nous subissons l’intolérable concurrence d’un rival étranger placé, à ce qu’il paraît, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu’il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit ; car, aussitôt qu’il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s’adressent à lui, et une branche d’industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, qui n’est autre que le soleil, nous fait une guerre (si) acharnée […]
Nous demandons qu’il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour, contre-vents, volets, rideaux, vasistas, œils-de-bœuf, stores, en un mot, de toutes ouvertures, trous, fentes et fissures par lesquelles la lumière du soleil a coutume de pénétrer dans les maisons, au préjudice des belles industries dont nous nous flattons d’avoir doté le pays, qui ne saurait sans ingratitude nous abandonner aujourd’hui à une lutte si inégale. […] Et d’abord, si vous fermez, autant que possible tout accès à la lumière naturelle, si vous créez ainsi le besoin de lumière artificielle, quelle est en France l’industrie qui, de proche en proche, ne sera pas encouragée ?
S’il se consomme plus de suif, il faudra plus de bœufs et de moutons et par suite on verra se multiplier les prairies artificielles, la viande, la laine, le cuir et surtout les engrais cette base de toute richesse agricole.
S’il se consomme plus d’huile, on verra s’étendre la culture du pavot, de l’olivier et du colza. Ces plantes riches et épuisantes viendront à propos mettre à profit cette fertilité que l’élevage des bestiaux aura communiquée à notre territoire.
Nos landes se couvriront d’arbres résineux. de nombreux essaims d’abeilles recueilleront dans nos montagnes des trésors parfumés qui s’évaporent aujourd’hui sans utilité (…)
Il en est de même de la navigation : des millions de vaisseaux iront à la pêche de la baleine.(…) Et que dirons nous de l’article de Paris ? Voyez d’ici les dorures, bronzes, cristaux en chandeliers, en lampes, en lustres, en candélabres briller dans de spacieux magasins auprès desquesl ceux d’aujourd’hui ne sont que des boutiques.
Il n’est pas jusqu’au pauvre résinier au sommet de sa dune ou au triste mineur au fond de sa noire galerie qui ne voie augmenter son salaire ou son bien-être.(…) il n’est pas un Français depuis l’opulent actionnaire d’Anzin jusqu’au plus humble débitant d’allumettes dont le succès de notre demande n’améliore la condition.

Nous direz vous que si nous gagnons à cette protection la France n’y gagnera point parce que le consommateur en fera les frais ?
(…) Vous n’avez plus le droit d’invoquer les intérêts du consommateur. Quand il s’est trouvé aux prises avec le producteur, en toutes circonstances, vous l’avez sacrifié. Vous l’avez fait pour encourager le travail , pour accroitre le domaine du travail. Par le même motif, vous devez le faire encore.
(…) Direz vous que la lumière du soleil est un don gratuit et que repousser des dons gratuits ce serait repousser la richesse même sous prétexte d’encourager les moyens de l’acquérir ? (…) Le travail et la nature concourent en proportions diverses selon les pays et les climats à la création d’un produit. La part qu’y met la nature est toujours gratuite. C’est la part du travail qui en fait la valeur et se paie.(…)
Soyez donc logiques car, alors que vous repoussez comme vous le faites la houille, le fer, le froment et les tissus étrangers à raison du fait que leur prix se rapproche de zéro, quelle inconséquence ne serait-ce pas d’admettre la lumière du soleil dont le prix est à zéro pendant toute la journée ? »

A lire sur http://fr.wikisource.org/wiki/Sophismes_%C3%A9conomiques/S%C3%A9rie_1/Chapitre_7

Les vins de pays d’oc s’exportent en Chine, c’est bon pour la balance commerciale non ?

Les exportations de Vins Pays d’Oc IGP vers la Chine ont connu une progression fulgurante au cours des 10 dernières années, faisant de la Chine le 5ème partenaire des vins Pays d’Oc IGP en volume. Les exportations de vins Pays d’Oc IGP progressent en volume (+45% sur 9 mois 2011 vs 9 mois 2010) mais également en valeur (+93,4% sur 9 mois 2011 vs 9 mois 2010) avec 92% des volumes conditionnés en bouteilles. (1)

Le label Pays d’Oc IGP s’installe par ses grandes entreprises comme Castel ou les domaines Paul Mas par exemple mais également par ses structures coopératives, comme Les Vignobles Foncalieu, ou particulières comme le Domaine Gayda.

C’est dans ce contexte de valorisation des vins de ses entreprises qu’Inter Oc, l’Interprofession des Vins Pays d’Oc IGP, organise une opération de promotion et de communication dédiée pour ses cuvées coeur et haut de gamme déjà présentes sur le marché chinois.

Les vins Pays d’Oc IGP sont présentés aux professionnels et consommateurs chinois autour de 2 messages clés : des vins de qualité, parfaits pour la fête. En effet, en Chine, le vin, boisson consommée lors de fêtes et célébrations, connaît un succès grandissant.

Avec la croissance extrêmement rapide de la consommation de vin en Chine (+26% pour les vins tranquilles  rouges entre 2009 et 2010), les perspectives sont encourageantes pour le label qui occupe aujourd’hui le deuxième rang de toutes les dénominations françaises importées (en volume).

Grâce à une offre très diversifiée et à un fort potentiel volumique, les vins Pays d’Oc IGP sont à même de répondre à la demande grandissante du marché  avec des vins valorisés qui correspondent parfaitement aux goûts et occasions de consommation des Chinois.

L’opération Pays d’Oc IGP Special Selection en bref :

–        Un concours dédié à la Chine et organisé en Chine

–        12 cuvées Pays d’Oc IGP médaillées dans les catégories cœur et haut de gamme

–        Un jury chinois de prestige composé de 9 experts de la filière vin

–        35 médias de la presse écrite, Internet et de la télévision présents à la conférence de presse dédiée

–        Plus de 200 médias touchés sur l’ensemble de l’opération

–        Une soirée de remise des prix à l’Hôtel Radisson Xing Guo de Shanghai en présence de professionnels de la place Shanghaienne, d’officiels français et de médias

–        Un stand Pays d’Oc IGP sur le salon FHC China à Shanghai du 16 au 18 novembre 2011 avec plus de 300 visiteurs intéressés

–        Une campagne de communication ciblée à destination des professionnels et consommateurs chinois

J’aime, j’aime pas les foires aux vins

Difficile exercice finalement que de comprendre un marché et de se faire une bonne opinion d’un phénomène comme celui des Foires Aux Vins.

Ces Foires Aux Vins me font hérisser le poil mais grâce à elle, il faut se rendre à l’évidence : le vin se parle, le vin se voit, (à la télé), le vin se boit (bon ou pas, c’est celui qui boit qui juge), le vin se vend.Ok, un vigneron tout seul dans sa vigne c’est plus en accord avec l’idée de terroir et de produit « culturel » et « fraternel », qu’un rayon éclatant inondé des lumières des néons et d’appâts. Mais reconnaissons aussi la vitalité de ce secteur économique que représente le vin.

Ces Foires Aux Vins c’est une force incroyable pour le marché du vin. Ca n’existe pas dans les autres secteurs de l’agroalimentaire : il n’y a pas de Foire au lait, de Foire aux Fruits, Foire aux Légumes etc…Et il me semble aussi que les cavistes en profitent maintenant pour faire leur propre Foires Aux Vins, idem pour les sites marchands sur le net. Le mouvement fait tache d’huile.En fait, le marché du Vin est multiple et n’est pas linéaire ! La Grande Distribution fait sa Foire Aux Vins, en septembre, très bien. Mais tout l’été, ce sont les caveaux des vignerons qui ont fait portes ouvertes, et ca marche de mieux en mieux. Est-ce la même clientèle entre celui qui se rend chez un vigneron pour le rencontrer, pour prendre ce temps pour échanger et celui qui se jette sur un carton, bouscule son voisin pour saisir une caisse en bois dans un rayon ? Pas certain !Et trouve-t-on les  mêmes vins, les mêmes types de vin ? Faut-il les opposer ? Y’aurait-il de bon ou mauvais vin pour autant ? Peut-on reprocher à un consommateur de n’acheter du vin qu’au moment des Foires Aux Vins, de suivre les recommandations des guides, des articles de certaines revues ou encore de se fier à des médailles, à un prix, une appellation ? Je ne crois pas !Je ne le crois pas parce que je me rappelle avoir été ce novice du vin, urbain, trentenaire, francilien, cédant aux chants des sirènes médiatiques et publicitaires, compilant les prospectus des marques de la grande distribution. J’y allais même avec ma femme, pour faire un achat quasi rituel, faire une bonne affaire bien évidemment, trouver les bouteilles qui allaient se retrouver alignées dans ma cave toute neuve, parce que le vin se garde, enfin le bordeaux surtout, avec une belle étiquette, le prix aidant pour conforter cette idée tenace, c’est cher, donc ça a de la valeur, donc c’est forcément un grand vin… Jamais je ne voyais le vigneron qui avait fait ces vins ! Qu’importe, je ne voyais que le liquide et je trouvais ça bon !J’en ai encore de ces bouteilles et à chaque fois que j’en ouvre une, c’est la déception. A quoi c’est dû ? Mes gouts ont changé avec la découverte de ce que j’appelle ce nouveau monde du vin, sans aucun doute. Et les vins sont finalement morts, enfin je crois. Et surtout, elles font partie de ces bouteilles qui n’ont pas d’âme à mes yeux. Aujourd’hui, quand je choisis une bouteille dans ma cave, je connais le vigneron, j’ai passé du temps avec lui, j’ai essayé de le comprendre, j’ai pour certains partager des évènements avec eux comme une vendange. Alors quand j’ouvre la bouteille, j’ai toujours quelque chose à raconter. Il y a une atmosphère et j’adore ça !

Le vin est un de ses rares produits de consommation qui permet celà : la rencontre, le partage, la connaissance, l’apprentissage ! Profitez-en !

Lettre de l’association pour l’honneur du vin au Midi Libre

dangereux

Monsieur le Président du directoire de Midi Libre, Monsieur le Directeur de la publication,

J’ai pris connaissance avec étonnement de l’article cité en référence paru aujourd’hui dans «Femina» Midi Libre.

Cet article est un tissu de fausses informations, d’erreurs factuelles et d’interprétations erronées.Il concerne la production de vin, activité agricole principale du Languedoc, et porte atteinte au commerce des vins ressource essentielle de nombreux habitants de notre région.

Par ailleurs, l’association «Honneur du Vin» a engagé une action judiciaire contre la Direction Générale de la Santé du Ministère de la Santé et contre les affirmations de l’INCA (Institut national du Cancer) action judiciaire en cours d’instruction, alors que la journaliste affirme «Ces conclusions viennent conforter la dernière expertise de l’Institut National du Cancer (Inca) qui montre que non seulement les boissons alcoolisées-dont le vin- ne protègent pas des cancers, mais que même à petites doses, elles augmentent les risques».

Je vous recommande la lecture du rapport réalisé par 3 Montpelliérains spécialistes de la question, publié dans un périodique scientifique: Cahiers de nutrition et de diététique (2009) 44, 239—245 Critical analysis of the National Institute of Cancer report ‘‘Alcohol and risk of cancers’’: What are the questions that should be raised? Marie-Annette Carbonneau , Alain Carbonneau ,François d’Hauteville, UMR 204 « prévention des malnutritions et des pathologies associées », UFR de médecine UM1, IURC, 641, avenue du Doyen-Gaston-Giraud, 34093 Montpellier cedex 5, France b Montpellier SupAgro, 2, place Viala, 34060 Montpellier cedex 1, France

Voici quelques réactions aux affirmations contestées de l’INCA:

-Professeur C. Cabrol, cardiologue mondialement connu, ancien président du Conseil National de l’alimentation: Les consommateurs de vin ont moins de maladies cardiovasculaires que les autres, c’est le paradoxe français qui étonne les Américains et que nous ont expliqué les chercheurs français.

-Professeur David Khayat, cancérologue et ancien président de l’INCA: Le premier verre de vin n’est pas dangereux, l’excès oui!! La conclusion de l’INCA sur la dangerosité du premier verre de vin s’appuie sur une monstrueuse erreur de traduction: No threshold was identified, qui signifie pas de seuil identifié, que l’INCA a traduit par: il n’existe pas de seuil, donc danger dès le premier verre.

-Professeur Norbert Latruffe, Laboratoire de biochimie métabolique et nutritionnelle, Université de Bourgogne-INSERM UMR 866, Dijon: Il existe par conséquent une consommation de vin en-deçà de laquelle il n’y a pas de risque. De plus, les polyphénols du vin (par exemple le resvératrol) ralentissent fortement la croissance de cellules tumorales humaines Ces résultats ont été confirmés par des centaines de publications internationales. D’un autre côté, de façon intéressante, l’éthanol va favoriser l’absorption des polyphénols en augmentant la fluidité membranaire.

-Professeur Henri Pujol, ancien président de la ligue contre le Cancer: La question à laquelle vous me demandez de répondre est la suivante: La consommation modérée de vin est elle identifiée comme porteur de risque de cancer? Pour moi la réponse est claire , ce risque personnel n’est pas, actuellement démontré de façon suffisamment rigoureuse. (11/2009)

-Professeur Bernard Debré, célèbre urologue: Je suis révolté par une étude sans queue ni tête, sans réel fondement scientifique.

-Professeur Michel de Lorgeril, Midi Libre du 19/02/2009: L’inexpérience (l’inculture) des rédacteurs du rapport de l’INCA sautent aux yeux de quiquonque a travaillé sur ces sujets.

-Professeur de Leiris: Sur le danger présenté par le premier verre de vin consommé, énoncé par la ministre de la santé: Or, en l’occurrence, elle lance des affirmations non fondées, sans doute à la demande de ses conseillers, cela me choque !! (Le Figaro 20/02/2009)

Le «Journal of Epidemiology and Community Health» démontre qu’une faible consommation d’alcool ou de vin par la femme enceinte n’expose pas son enfant à des dommages ultérieurs irréparables comme voudraient le faire croire les ligues anti-vin françaises, qui ont obtenue l’apposition obligatoire d’un signe distinctif sur les étiquettes. Cette étude montre même qu’un ou deux verres par semaine ou par occasion, avait un effet positif sur le niveau cognitif moyen des enfants âgés de 5 ans, qui présentent moins de problèmes comportementaux ou d’hyperactivité que les enfants nés de mères totalement abstinentes.

Le «Royal Collège of Obstetricians and Gynaecologists», qui réunit 12 000 praticiens dans 100 pays, a ainsi reconnu que la consommation d’un ou deux verres une ou deux fois par semaine était acceptable. Est-ce que la ministre française de la Santé voudra bien reconnaître, un jour, que la politique de prohibition menée par son ministère est absurde, inefficace et anti économique ??

Quant aux propos sur l’élaboration et l’ajout de sucre dans les vins, contenus dans l’article de Femina en question, ils démontrent la totale incompétence de la journaliste dans ce domaine: le sucrage des vins est absolument prohibé dans le Midi de la France depuis 1907, et les efforts œnologiques réalisés à notre époque portent sur la réduction de tout produit chimique dans l’élaboration et la conservation des vins, et leur remplacement par une hygiène totale dans tout le processus. Il faut aussi indiquer que le Languedoc est la région viticole française où les progrès de la production de raisins bio sont les plus importants.

Souhaitant que tenterez, à l’avenir, de mieux contrôler le contenu des périodiques que vous distribuez à vos lecteurs, je vous prie d’agréer Messieurs, mes bien cordiales salutations.

Jean Clavel, secrétaire de «Honneur du Vin»

http://www.honneurduvin.com

http://1907larevoltevigneronne.midiblogs.com

Lire le contenu de l’article de Christelle Ballestrero dans le magazine fémina distribué dans les quotidiens en France dont Midi Libre.

Nouveau logo européen: votez bio logique

L’Europe va apposer un nouveau logo sur les produits biologiques !

Un logo qui aura nécessité bien de la matière grise (3 422 designers ont participé) pour en arriver à 3 propositions, vertes et plus ou moins mures !!!

Jugez plutôt le résultat après une présélection des 100 meilleures propositions et une sélection finale par un « jury enthousiaste et expérimenté »:

votez pour le logo

La Direction générale de l’Agriculture et du Développement rural de la Commission européenne est responsable de la sensibilisation sur l’agriculture et la production biologiques auprès des consommateurs de l’UE.Le nouveau logo vise à renforcer la protection des consommateurs et à encourager l’agriculture biologique. Contrairement au logo actuel, il devra être obligatoirement apposé sur tous les produits biologiques préemballés qui proviennent des 27 États membres de l’UE et qui satisfont aux normes correspondantes.

Le vote c’est la caution pour garantir que le logo choisi plaise au plus grand nombre. Ca part d’un bon sentiment. Vous avez encore jusqu’à fin janvier 2010.

La cérémonie de remise des prix se déroulera à Bruxelles en été 2010.

Conjoncture vitivinicole mondiale en 2008 : la consommation mondiale de vins, affectée par la crise économique, baisse en 2008

A la lecture du bilan statistique de l’OIV relatif à la conjoncture vitivinicole mondiale en 2008 publié à Paris, le 7 avril 2009, on peut noter les premiers effets de la crise économique mondiale.

En effet, dans un contexte de crise globale, la consommation mondiale de vins affiche, en 2008, une baisse de 2 Mio hectolitres par rapport à l’année 2007. Cette baisse globale est essentiellement générée par une baisse poursuivie de la consommation dans les pays européens traditionnellement gros producteurs et consommateurs : la France, l’Italie et l’Espagne, ainsi que l’Allemagne. On peut noter qu’après 15 années de croissance et malgré un rebond en 2007, la consommation au Royaume-Uni tend à se stabiliser en volume, et que la crise et la dégradation de la parité de la livre sterling conduit à une pression croissante sur les prix d’achat aux fournisseurs, notamment de la part de la grande distribution britannique.
Contrairement à la consommation de l’Union Européenne à 15, dans certains pays la consommation augmente en 2008, notamment, aux Etats-Unis, dont le marché intérieur dépasse pour la première fois la taille du marché intérieur de l’Italie.La consommation australienne continue également sa progression et la conjoncture 2008 enregistre également une croissance importante de la consommation de vins en République Tchèque. De plus, en 2008, l’Afrique du sud, le Chili et la Nouvelle-Zélande (malgré un léger repli) maintiennent des niveaux de consommation satisfaisants et proches de ceux de 2007.

La surface viticole mondiale a également marqué un recul de 28 mha en 2008. A l’origine de cette diminution est le recul du vignoble communautaire à la suite de l’arrachage des vignes dans les pays viticoles européens : l’arrachage définitif en France et la restructuration des vignobles dans les pays rentrés récemment dans l’UE.
Quant à la production globale de vins en 2008, malgré une baisse considérable de la production vinicole européenne, notamment une baisse importante de la production française, la production globale a connu une légère hausse de 1 Miohl. Toutefois, la production globale de 2008, similaire à celles de 2001, 2003 et 2007, peut être qualifiée de relativement faible.
Il est à noter que malgré la crise économique globale, le marché mondial des vins a continué sa progression en volume. Presque tous les grands acteurs, à l’exception de la France et de l’Australie, ont conservé leur position en 2008 : l’Italie est restée le leader mondial en volume de vins exportés, le groupe des six pays nouvellement exportateurs (l’Hémisphère sud et les Etats-Unis) ont également poursuivi leur progression.
« Il est évident que la crise économique mondiale a joué son rôle dans la baisse globale de la demande. Toutefois, les meilleurs résultats ont été enregistrés par le marché mondial des vins, dont le volume augmente d’année en année : les échanges internationaux représentent 37% de la consommation mondiale en 2008 contre 18% en début de décennie 1980 et 35% en 2006, ce qui signifie que près de 37% des vins du monde sont consommés en dehors de leurs pays de production », a déclaré Federico Castellucci, Directeur Général de l’OIV.

Signez la pétition le rosé n’est pas un mélange de vin rouge et vin blanc

La commission Européenne est en passe de lever l’interdiction de coupage des vins rouge et blanc pour faire un vin de couleur rose sans aucune concertation.Cette proposition de règlement se fait au mépris du savoir faire acquis par les vignerons producteurs de rosé depuis trente ans, de la sauvegarde des régions productrices et de l’attente du consommateur qui apprécie le vrai rosé.A travers cette pétition : » Je m’engage à défendre le rosé dont la qualité est le résultat d’une vinification et je m’oppose à ce que le rosé puisse être un mélange de vin  »

 

Signez la pétition le rosé n’est pas un mélange de vin rouge et vin blanc

La commission Européenne est en passe de lever l’interdiction de coupage des vins rouge et blanc pour faire un vin de couleur rose sans aucune concertation.
Cette proposition de règlement se fait au mépris du savoir faire acquis par les vignerons producteurs de rosé depuis trente ans, de la sauvegarde des régions productrices et de l’attente du consommateur qui apprécie le vrai rosé.
A travers cette pétition :
 » Je m’engage à défendre le rosé dont la qualité est le résultat d’une vinification et je m’oppose à ce que le rosé puisse être un mélange de vin  »

Vin rosé : mélange de vin rouge et de vin blanc !

Rosé de Provence

Quand les impératifs du marché bousculent la tradition, le bon sens, une fois de plus, est mis de côté ! Faire du rosé en coupant du vin blanc avec un peu de vin rouge, comme c’est simple, à faire et à penser, facile à expliquer aux nouveaux consommateurs.
Si en plus c’est la Chine qui en réclame, vite, vite, soyons les premiers à faire ce nouveaux mélange !

Petite remarque : si l’Union Européenne en vient à proposer une telle absurdité, au niveau intrinsèque du produit, cela montre bien que le marché nous échappe, à nous Européens, pourtant premier producteur et consommateur de vin !

Signez la pétition : ici

Comment fait-on le rosé ?

Non, ce n’est pas un mélange de vins blancs et de vins rouges ou encore ce n’est pas une nouvelle variété de raisins à la peau rose, très en vogue !
Juste une précision pour bien commencer. La couleur du vin vient des matières colorantes naturelles qui résident dans la peau du raisin principalement. Ce sont des pigments de couleur. Il y en a 2 sortes. Les Flavones, de couleur jaune, pour les raisins blancs et rouges. Les Anthocyanes, de couleur rouge foncé, pour les raisins rouges. Ne nous mélangeons pas ! Quand on presse un fruit, comme vous le savez, on extrait une matière solide et une matière liquide. D’un côté le jus qui vient de la pulpe essentiellement. D’un autre côté, la partie écrasée du raisin, à savoir la peau et les pépins. La couleur va dépendre de combien de temps le liquide demeure en contact avec la partie solide. A part les exceptions, sans contact entre eux, on obtient des vins blancs, avec un peu de contact (moins d’une journée après la vendange) on fait du rosé, après un contact prolongé, du vin rouge. Cette
petite précision apportée, il reste à décrire les deux méthodes de vinification en rosé qui portent de jolis noms :
Le rosé de pressée : A partir d’un raisin rouge ou noir, au moment de la vendange, on éclate les baies de raisins, c’est le foulage et on presse le raisin tout de suite. On récupère uniquement le jus. La méthode est donc dite de pressée puisque l’on presse directement le raisin et que l’on ne laisse pas le temps à la couleur de teinter le jus.
Le rosé de saignée : A partir de raisin noir, au moment de la vendange toujours, on éclate les baies de raisins là-aussi, mais on ne presse pas. On place les raisins dans une cuve pendant un temps limité, généralement entre 8 et 16 heures. Le jus est ensuite récupéré en bas de cuve. Les pigments ont eu suffisamment de temps pour colorer un peu les jus mais pas assez pour donner la couleur rouge. Vous comprenez pourquoi on dit qu’on le saigne. Un peu comme si le vin avait déjà une vie en cuve. Dans les deux méthodes, le procédé permet de varier la couleur soit, pour la première, en jouant sur le pressage du raisin, soit, pour la seconde, en jouant sur le temps de contact entre le solide et le liquide. Le vigneron peut donc tout à fait contrôler la couleur du rosé qu’il souhaite obtenir. Il y en a même qui en font une véritable obsession.

Quelques chiffres pour bien comprendre le marché du rosé : (source civp)

Rouges et rosés étant comptabilisés ensemble dans la nomenclature douanière, il est difficile d’estimer la production mondiale de vins rosés. Elle correspondrait à 20 millions d’hectolitres par an, soit environ 7 % du volume total des vins produits dans le monde. L’Europe constitue le premier pôle de production de vins rosés (75 %), loin devant l’Amérique (20 %) et l’Afrique du Nord (2 %). La France occupe la place de premier producteur mondial de vins rosés (25 %), avec plus de 5 millions d’hl, suivie de près par l’Italie et l’Espagne, dont la production approcherait respectivement les 4 millions d’hl. Avec plus de 1 million d’hectolitres, le vignoble provençal représente ainsi 42 % de la production nationale de rosé AOC, 20% de la production française de rosés tout type et environ 9% de la production mondiale.

Alcool et risque de cancers : Faut-il interdire de boire du vin ?

A la suite des Etats généraux de l’alcool de 2006, l’Institut National du Cancer a demandé à un groupe d’experts du réseau NACRe (Réseau National Alimentation Cancer Recherche) de faire un état des lieux des connaissances scientifiques en vue de faire le point des connaissances sur la relation entre la consommation d’alcool et le risque de cancers. L’attention est focalisée sur le cancer. Seule la conclusion évoque les effets bénéfiques de la consommation de vin modérée sur les maladies cardio-vasculaires.

A partir de quoi a-t-on fait un état des lieux ?

Le rapport effectué montre que la relation alcool-cancer a fait l’objet d’un grand nombre d’études épidémiologiques. La recherche bibliographique a été limitée aux articles publiés en anglais et en français, entre janvier 2001 et août 2007.
C’est donc à la lecture de ces études que les conclusions sont faites et publiées :

En matière de cancer et uniquement sur ce sujet, quel est le risque de boire de l’alcool ? 
Le risque de cancers des Voies AéroDigestives Supérieures (VADS), du foie, du sein et du côlon-rectum augmente de manière linéaire avec la quantité moyenne d’alcool consommée quotidiennement. Il n’existe donc pas de dose sans effet. Autrement dit, même une consommation modérée d’alcool augmente le risque de cancers.
À partir d’une consommation moyenne de 10 g d’éthanol/jour chez la femme (soit 7 verres de boissons alcoolisées par semaine), une augmentation du risque de cancer du sein apparaît significative. A partir d’une consommation moyenne de 25 g d’éthanol/jour chez l’homme ou la femme, l’augmentation du risque devient « modeste » ou « modérée » pour les cancers du foie, du sein et du côlon-rectum; elle passe de « modérée » à « forte » pour les cancers des VADS au fur et à mesure que la quantité d’alcool augmente.
Ils en concluent alors que le risque de cancers apparait dès une consommation d’alcool, tout en avouant qu’il n’y a pas eu d’études sur les effets d’une consommation occasionnelle ! L’examen des études dans leur ensemble montre que l’effet des boissons alcoolisées dépend principalement de la quantité d’alcool apportée et non du type de boisson.

Quelle est la toxicité de l’alcool ?
L’alcool agit par l’intermédiaire de divers mécanismes:
génotoxicité de son principal métabolite (l’acétaldéhyde), solvant des cancérogènes, production de radicaux libres très réactifs, réactions inflammatoires, changement du métabolisme des folates, modification des concentrations d’hormones sexuelles.

La consommation d’alcool en France ?
Bien que la consommation annuelle moyenne de boissons alcoolisées en France soit en diminution depuis les années soixante, elle reste encore l’une des plus élevée au monde (12,7 litres d’alcool pur par habitant âgé de plus de 15 ans). Environ 12 % des adultes (6 millions de personnes) déclarent consommer de l’alcool quotidiennement, et 4 % (2 millions de personnes) déclarent consommer au moins trois verres par jour. Parmi ces derniers, seulement une faible fraction des personnes est sensibilisée aux risques liés à l’alcool. Il est donc important d’attirer l’attention des consommateurs de boissons alcoolisées (femmes et hommes) sur le risque de cancers lié à la consommation régulière d’alcool.
Pour autant, l’incidence des cancers des VADS en France diminue dans la population masculine depuis le début des années quatre-vingt, mais reste très élevée par rapport au reste de l’Europe et est l’une des plus élevée au monde.
Enfin, la répartition géographique des cancers liés à l’alcool montre des disparités régionales. Par exemple, pour les cancers des VADS, pour lesquels l’alcool et le tabac agissent en synergie, les régions les plus touchées sont la Bretagne, la Haute et la Basse Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l’Alsace.

Quelles conclusions pour la santé publique ?
En matière de prévention des cancers, en l’absence de dose sans effet, la consommation régulière d’alcool n’est pas conseillée. Des actions d’information et de sensibilisation peuvent être renforcées: l’augmentation du risque étant significative même pour une consommation d’alcool modérée, avec un risque d’autant plus élevé que la consommation est élevée, il convient d’encourager les personnes ayant une consommation excessive à réduire les quantités consommées. De même, il convient d’encourager les personnes consommant régulièrement des boissons alcoolisées à réduire la fréquence de leur consommation. Dans l’état actuel des connaissances, il convient également de ne pas inciter les personnes abstinentes à une consommation régulière et modérée de boissons alcoolisées.

Ce rapport ne dit donc pas qu’il faut interdire de boire du vin ! Il donne des conseils de modération et de prévention surtout à l’attention des buveurs réguliers, et ceci en ne parlant que du risque de cancer, sans faire la même étude du côté des effets bénéfiques pour les maladies cardio-vasculaires.

Et si on remplaçait le mot alcool par le mot véhicule, et le mot consommation par le mot conduite, ça donnerait cela : cliquer ici.