Domaine de Valensac, du bien-être au cœur du Languedoc authentique

Il est des découvertes de domaine comme des parenthèses, inattendues. Valensac se pose ainsi, isolé sur une vaste étendue de vignes, le long du fleuve Hérault, entre le village de Florensac et celui de Bessan. Au détour d’une route départementale improbable tant la destination semble incertaine, il se laisse enfin effleurer. Derrière 4 platanes, une superbe façade de bâtisse vigneronne accueille un visiteur forcément ravi par sa découverte.

L’Art et le vin, un assemblage
Le cœur du domaine se dévoile véritablement en passant, le dos courbé, la tête vers le bas, par une de ses minuscules et étroites ouvertures taillées dans une non moins immense porte de cave. Si le bâtiment date du siècle dernier, à l’intérieur, les cuves en inox sont récentes, posées les unes contre les autres, le long des murs, sous une splendide charpente de bois apparente. C’est beau et c’est réellement surprenant. Sur chacun des 2 murs aux extrémités de la cuverie, une fresque en céramique reproduit un tableau appartenant à l’ancien propriétaire. D’un côté, une toile « viticole » de l’artiste François Boisrond qui date de 1997, que l’on retrouve aussi sur l’étiquette de la cuvée F. Boisrond, un bel assemblage de blanc avec une majorité, et c’est là encore une surprise, de riesling. De l’autre, une œuvre colorée, fantasque et complexe du peintre Hervé Di Rosa qui se reflète sur le métal des cuves.

Les vins Pays d’Oc Indication Géographique Protégée
Le domaine géré depuis 10 ans par Edwige Thuillé produit exclusivement des vins Pays d’Oc Indication Géographique Protégée. Une gamme classique de monocépage vous permet de déguster les vins à un prix très abordable (5 euros), chardonnay et sauvignon en blanc, merlot et cabernet-sauvignon en rouge. Laissez-vous tenter également par les 3 cuvées de la gamme « Entre Nous » tout à l’image de la gérante, Edwige, simple, sans complexe et croquant : un rouge 100% petit verdot à 7,5 €, un blanc sauvignon et petit manseng à 6 € et un rosé de grenache à 5,5 €.

Les saveurs du sud
Aux alentours, à 10 mn, réservez votre table à la Pacheline à Marseillan-port, pour y savourer les huitres de l’étang de Thau et quelques coquillages, avant de flâner le long des quais, bordés quelque fois par de longues péniches qui viennent du canal du midi. Au loin, le trait de sable du lido souligne un horizon ensoleillé, tandis que la brise vous apporte le souffle du large, le bien-être d’un Languedoc authentique !

Domaine de Valensac
RD28
34510 Florensac
valensac@orange.fr
Tél : 06 72 62 39 05

beaujolais villages bernard pivot
Beaujolais Villages Cuvée Bernard Pivot : Bon élève du Savour Club !

Parmi les rares bouteilles que je reçois par la Poste pour dégustation, celle-ci m’a de suite intriguée. Je me suis de suite demandé si ce vin serait de bonne tenue et au moins aussi plaisant que l’homme peut l’être ou l’avoir été pendant toutes ces années dans ses émissions de télé qui ont construit, enfant puis adolescent, mon rapport à une certaine culture du livre !

A bien y regarder, si je ne connais pas plus que ça le bonhomme, j’ai le souvenir de ses « Apostrophe » comme des shows télé ne faisant pas toujours dans le sérieux et le cul serré. Il serait fort justement  naturel de déguster une cuvée Bernard Pivot qui puisse se boire facilement, sans fatiguer le palais, sans ennuyer les convives pendant un repas. Au contraire, elle apporterait un brin de fantaisie sur une table de partage.
Le Beaujolais et par extension le Gamay (cépage exclusif du Beaujolais) sied entièrement à cette exigence. Il est de ce vin de plaisir, de gourmandise qu’on aime à se resservir. Fruité, léger, ne faisant que 12,5°, il enchante agréablement la bouche et accompagne ces petits plats de brasserie comme une saucisse lentille, une bavette grillée ou un petit pot au feu sans prétention.

beaujolais villages bernard pivot
beaujolais villages bernard pivot

Sur l’étiquette de cette cuvée, on peut lire ces quelques mots de Monsieur Bernard Pivot :
« C’est à Quincié que j’ai découvert l’école, la beauté de la nature, l’amitié, la gourmandise, les Vendanges. C’est à Quincié que j’ai été initié au plaisir de déguster du bon vin. Durant toute ma vie, le beaujolais-Villages aura été dans ma cave, sur ma table et dans mon coeur. Je suis heureux aujourd’hui que ce beaujolais-Villages qui porte mon nom soit aussi dans votre verre. »
Vous aurez remarquait, bien sur, c’est truffé de fotes d’orthographes ! On le croyait au-delà de tous soupsçons  et bien le voiçi démasqué !!! Si Bernard Pivot a su choisir une très bonne cuvée avec les vignerons de Quincié en Beaujolais(http://www.signe-vignerons.coop), par contre, il a zéro en dictée !!!

Pour trouver des bouteilles du Monsieur de la télé : rendez-vous sur place à Quincié ou sur le site Internet du Savour Club qui eux n’hésitent pas et annoncent carrément : « Un nom célèbre pour un vin exceptionnel ! » A vous d’apprécier non ?

 

Pour information, Bernard Pivot c’est aussi :

Dictionnaire amoureux du Vin.

1 Comité de Défense du Beaujolais !

Etiquette vin bio avec une grenouille sans nom par gilles louvet

Sur le carton, une marque : CLVD, Celliers du Languedoc Vins Distribution à Narbonne. Et une adresse web : www.clvd.fr

Suivez le lien et vous verrez un bel exemple de marketing par Gilles Louvet. Ca ne va pas plaire à tout le monde mais c’est bien fait !

Manquerait juste un nom pour cette cuvée ! Primeur c’est pas top ! Frimeur ça aurait été sympa… ou Frorganic carrément !

C’est quoi cette mode de la grenouille pour du vin ?

On le retrouvera peut-être sur Millésime Bio !

J’aime, j’aime pas les foires aux vins

Difficile exercice finalement que de comprendre un marché et de se faire une bonne opinion d’un phénomène comme celui des Foires Aux Vins.

Ces Foires Aux Vins me font hérisser le poil mais grâce à elle, il faut se rendre à l’évidence : le vin se parle, le vin se voit, (à la télé), le vin se boit (bon ou pas, c’est celui qui boit qui juge), le vin se vend.Ok, un vigneron tout seul dans sa vigne c’est plus en accord avec l’idée de terroir et de produit « culturel » et « fraternel », qu’un rayon éclatant inondé des lumières des néons et d’appâts. Mais reconnaissons aussi la vitalité de ce secteur économique que représente le vin.

Ces Foires Aux Vins c’est une force incroyable pour le marché du vin. Ca n’existe pas dans les autres secteurs de l’agroalimentaire : il n’y a pas de Foire au lait, de Foire aux Fruits, Foire aux Légumes etc…Et il me semble aussi que les cavistes en profitent maintenant pour faire leur propre Foires Aux Vins, idem pour les sites marchands sur le net. Le mouvement fait tache d’huile.En fait, le marché du Vin est multiple et n’est pas linéaire ! La Grande Distribution fait sa Foire Aux Vins, en septembre, très bien. Mais tout l’été, ce sont les caveaux des vignerons qui ont fait portes ouvertes, et ca marche de mieux en mieux. Est-ce la même clientèle entre celui qui se rend chez un vigneron pour le rencontrer, pour prendre ce temps pour échanger et celui qui se jette sur un carton, bouscule son voisin pour saisir une caisse en bois dans un rayon ? Pas certain !Et trouve-t-on les  mêmes vins, les mêmes types de vin ? Faut-il les opposer ? Y’aurait-il de bon ou mauvais vin pour autant ? Peut-on reprocher à un consommateur de n’acheter du vin qu’au moment des Foires Aux Vins, de suivre les recommandations des guides, des articles de certaines revues ou encore de se fier à des médailles, à un prix, une appellation ? Je ne crois pas !Je ne le crois pas parce que je me rappelle avoir été ce novice du vin, urbain, trentenaire, francilien, cédant aux chants des sirènes médiatiques et publicitaires, compilant les prospectus des marques de la grande distribution. J’y allais même avec ma femme, pour faire un achat quasi rituel, faire une bonne affaire bien évidemment, trouver les bouteilles qui allaient se retrouver alignées dans ma cave toute neuve, parce que le vin se garde, enfin le bordeaux surtout, avec une belle étiquette, le prix aidant pour conforter cette idée tenace, c’est cher, donc ça a de la valeur, donc c’est forcément un grand vin… Jamais je ne voyais le vigneron qui avait fait ces vins ! Qu’importe, je ne voyais que le liquide et je trouvais ça bon !J’en ai encore de ces bouteilles et à chaque fois que j’en ouvre une, c’est la déception. A quoi c’est dû ? Mes gouts ont changé avec la découverte de ce que j’appelle ce nouveau monde du vin, sans aucun doute. Et les vins sont finalement morts, enfin je crois. Et surtout, elles font partie de ces bouteilles qui n’ont pas d’âme à mes yeux. Aujourd’hui, quand je choisis une bouteille dans ma cave, je connais le vigneron, j’ai passé du temps avec lui, j’ai essayé de le comprendre, j’ai pour certains partager des évènements avec eux comme une vendange. Alors quand j’ouvre la bouteille, j’ai toujours quelque chose à raconter. Il y a une atmosphère et j’adore ça !

Le vin est un de ses rares produits de consommation qui permet celà : la rencontre, le partage, la connaissance, l’apprentissage ! Profitez-en !

Gérard Bertrand habille ses cuvées aux couleurs du stade français

Gérard Bertrand fait dans la couleur ! Ce n’est pas un scoop, je vous rassurre, mais ce n’est apparemment pas dans le goût de tout le monde à en croire les réactions sur mon profil sur facebook (La palme d’or de la bouteille la plus vulgaire de l’année?…) après avoir affiché une photo des bouteilles en édition limitée réalisées par Gérard Bertrand pour le Stade Français.A mon avis, ça plait en fonction de la cible à qui ces bouteilles s’adressent. Ici, le supporter de rugby, parisien, certainement ! Il doit aimer le rose, les petites fleurs, le côté sauvage…Le lien vers le site de Gérard Bertrand, pour en savoir plus sur le vin dans la bouteille.Avec cette habillage « Panthère rose », on peut se demander si ce n’est pas un peu trop décalé. C’est festif, c’est certain ! Ce serait sympa de savoir si un tel marketing rencontre un réel succès et auprès de quel public.

Etiquette panthère Gérard Bertrand
Etiquette panthère Gérard Bertrand
Recyclage des bouchons de bouteilles de vin : Les Bent Objects de Terry Border

Comme tous amateurs de vins, quelque peu compulsifs et nostalgiques, j’ai un peu partout des stocks de bouchons de bouteille plus ou moins prestigieuses et le plus souvent évoquant des souvenirs de bons moments. Les bouteilles partent dans la poubelle verte. Une photo quand j’y pense de l’étiquette. C’est le grand maximum !Terry Border donne des idées de recyclage des bouchons avec ses Bent Objects. Il fait ça avec d’autres choses aussi, je vous rassure, ce n’est pas un monomaniac du bouchon comme moi !

L’originel de Cahors, c’est du vin naturel par Simon Busser

simon busser originel cahors Prayssac

J’ai rencontré Simon sur un salon convivial cet été, en pleine chaleur. Il avait une barbe de plusieurs mois, au moins, qui tombait sur sa poitrine. Pour vous dire à quel point nous étions loin des ambiances distinguées et feutrées des salons parisiens, simon était tout simplement torse nu ! Le naturel c’est ça. Ca peut surprendre, je le comprend !Et comme Simon n’est pas du tout cadre commercial dans le civil, il n’a fait aucun autre effort de présentation. Pas de PLV sur son mini stand qui se résumait à un tonneau et un parasol. Donc à part ce grand gaillard campé sur un physique à faire craquer pas mal de consommatrices averties, ces chères femmes amatrices de vins qui nous sauverons tous de la surproduction, seule son unique cuvée trônait et attirait l’oeil.

simon busser et sa jument

Sous ce soleil, le vin était imbuvable et il ne me resta que l’option d’emporter un échantillon chez moi pour le déguster plus tard, au frais. Alors cette cuvée l’originel ouverte il y a une semaine est réellement une découverte. Un fruit incroyable en bouche avec un velouté de tanin assez fin et une belle longueur. Le vin est noir, fidèle au Cahors mais sans aucun marquage de bois, sans lourdeur en alcool. Je le précise pour tous ceux qui pensent, même les professionnels, que la barrique sert à apporter des arômes de vanille et de toast au vin ! car cette cuvée est bien élevée 10 mois en fût de chêne.Ce vin vous fera comprendre la maîtrise de l’homme sur la conduite de la vigne, que Simon, certainement pas par snobisme ou par mode, travaille avec une très belle jument. Vous reconnaitrez ses bouteilles en suivant cette étiquette :

L'originel - Cahors

Conférence Vinexpo 2009 : le marketing fait vendre !

affiche afrique du sud vinexpo 2009 marketing vinIncroyable information exclusive entendue à Vinexpo, durant cependant une conférence de qualité intitulée : « Marketing de l’offre ou Marketing de la demande : Le positionnement de la filière vin et spiritueux ». C’est pour vous messieurs qui faites du vin : Le marketing fait vendre une bouteille de vin !

C’est à dire ce qui se voit, se perçoit, se comprend à demi-mot ou à renfort de beau slogan. La couleur du vin ou celle de son étiquette, la forme d’une bouteille, le packaging du Bib, la marque, le nom de la cuvée, le bouchon ou la capsule, le carton, l’emballage, le placement, le prix, enfin bref tout se qui distingue le vin avant que de le déguster.

Soyez-en persuadé !
Ca ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi, comme une étiquette fluo vert-pomme pour casser les codes du vin. Ca ne veut pas dire que le marketing veut la mort de l’authenticité, du terroir et de la culture du vin de nos régions. Nous avons bien au contraire, la chance, comme l’Italie et l’Espagne, d’avoir été les premiers sur ce marché mondial du vin. Nous avons donc la priorité de fait. Nous avons aussi une diversité de produits qui ne se retrouve nulle part ailleurs et sur aucun autre secteur.

 

Il y a de la place pour tous ces différents vins que nous savons produire en France, il y a donc un marketing à adapter pour chacun et beaucoup d’entre vous le savent déjà.

Regardez-bien le site d’African Terroir, vous y verrez que le marketing travaille sur des valeurs de « Terroir », de produit « Naturel », de commerce équitable. Ils associent le vin et le tourisme pour communiquer sur des images connues à travers le monde : cette girafe par exemple, les bigs fives, Cape Town, etc…
Voilà c’est ça le marketing ! Mettre en valeur ce vin, lui donner une identité, nous rappeler qu’il existe un terroir, des cépages et une histoire du vin en Afrique du Sud.

Quand j’ai pris cette photo sur le stand de African Terroir à Vinexpo, je me suis rappelé de cette histoire que mon fils m’a racontée juste avant de partir pour le salon : « Tu sais pourquoi les girafes ont un long cou ? ….non…hé bé parce qu’elles puent des pieds !« 

Les étiquettes de vin de La Sorga d’Anthony Tortul : concept marketing ou besoin de se dé-marque-r

J’ai déjà, ici même(), raconté et exposé quelques fous des étiquettes de vin, des originaux comme Alonso qui s’efforcent de nous désacraliser la vinasse en jouant sur son contenant. J’en ai trouvé un autre, en pleine création, au tout début de son aventure et j’ai eu comme un aperçu de mon paradis. Le bonheur du dégustateur fouineur de vins nature.

 

Anthony Tortul La Sorga Négociant Vinificateur

Anthony Tortul s’est lancé (en  pleine crise ?) dans le négoce et la vinification de vins naturels. Incroyable démarche, au coeur des multiples terroirs du Languedoc, de la part de cet « oeno » après avoir appris et compris, ailleurs en France, que faire du vin était une question d’identité, fondamentale pour son épanouissement. Alors la crise on l’affronte en prenant un risque et en prenant son pied. Il a sélectionné pas moins de 15 vignerons en Bio, de Limoux à ChateauNeuf-du-Pape, en passant par Pézenas, Faugères, Saint-Chinian et Carcassonne.

 

cave barrique la sorga

Au total, cet équilibré, car on peut être fou sans être déséquilibré, vinifie 29 cuvées dans une seule cave, la plupart en fût de chêne pour exploiter au maximum la diversité des terroirs et cépages qu’il a vendangé en, tenez-vous bien,  36 jours, de Septembre à Décembre 2008 !!!  Il devait être dans un drôle d’état à Noël !Et voilà qu’à la dégustation de ses blancs, mes bras m’en tombent, que du bon, que du nature, pas de soufre ou très peu, aucun intrants, du pur jus de fruit, pressé en douceur, en prenant son temps. Une barrique de Chasan par-çi, une autre de Mozac, du Muscat plus loin, et du Sauvignon…une vraie caverne d’ali bibi ! A chaque nouveau verre, une nouvelle rencontre avec un terroir d’exception. Que c’est beau le Languedoc comme cela !Pas un seul soupçon d’oxydation, de la finesse, des arômes d’agrumes, de la brioche, un fond de toast, de la cannelle…un voyage fantastique des saveurs.

Anthony ne s’arrête pas là. Il a donc élaboré 29 étiquettes pour ses 29 cuvées ! Ce travail qu’il a fait en un an, c’est hallucinant ! Et puis 29 noms pour identifier ses créations et nous transmettre ce bouillonnement qui devait s’accumuler dans son esprit depuis fort longtemps. Chaque nom est un appel, un cri, une envie, un peu de lui, une extraction de son savoir-faire :French Wine is not dead, L’Hérétique, Le Désordre, Chat Zen, C’est pas très Catholique, Le Pitchoun, Prends le gauche, Ah!!! Ramon, Pomponette, En rouge et noir, Premiers pas, Caillasse…

 

étiquettes vin la sorga

Cet homme vient de bousculer tout un ancien monde, par ici, et croyez-moi, vous en entendrez parler. Un phénomène rare ! Et puis, j’ai adoré aussi ses couleurs, dans l’entrée de sa cave, du fushia, du vert pomme, et la vie en lui qui rayonne et donne envie de partager son aventure !

Vous retrouverez les vins de La Sorga à partir de 6 €, la quasi totalité en Vin de Table par commodité administrative !