Millesime Bio, La Colombette annonce la fin des traitements chimiques pour la vigne

Vincent Pugibet ne fait pas dans la demie mesure. Pas son style ! Remarqués par la qualité de leur Chardonnay puis par leur cuvée Plume désalcoolisée à 9°, le domaine de la Colombette près de Béziers dans l’Hérault a depuis deux ans une démarche originale consistant à planter des cépages résistants aux maladies.

En plein reportage de France 3 sur le salon professionnel des vins bios, Millésime Bio, Vincent déclare : « c’est vrai qu’aujourd’hui ça nous permet d’avoir des vignes sans aucun traitements c’est à dire évidemment sans molécule de synthèse, mais y’a aussi pas de cuivre, pas de soufre y’a rien, rien de rien ! Vous pouvez revendre vos appareils de traitement, y’a plus rien. Ca fait une vraie différence ! »

A voir à partir de 1mn :

vincent pugibet millesime bio cepage resistant

Et sur le site du domaine de la Colombette, on peut lire ceci :

« Aujourd’hui la viticulture classique bio n’amène pas de solution. Entre viticulture Bio et traditionnelle, seul le remède change. Dans le premier cas on utilise du soufre et du cuivre issu respectivement du raffinement du pétrole et du recyclage de câbles électriques. Dans l’autre, on emploie les molécules de synthèse de la phytopharmacie. Dans les deux cas, on ne s’attaque pas au fond du problème. En croisant simplement nos Vitis ancestrales avec des Vitis sauvages, on obtient naturellement une résistance durable aux maladies.
Le développement et l’utilisation de cépages résistants à l’oïdium et au mildiou permet de réduire de 80 à 100 % les fongicides utilisés en viticulture. Ils permettent de supprimer l’exposition des agriculteurs aux pesticides. Ils assurent l’absence de résidus dans les vins pour les consommateurs. Ils ne modifient et ne détruisent pas le milieu naturel. »

Photos ©Olivier Lebaron Photographies : plantation des cépages résistants au domaine de la Colombette

Lire aussi article publié sur La Feuille de Vigne : http://www.lafdv.fr/std/183-au-combat-les-pugibet-plantent-des-cepages-resistants-aux-maladies-de-la-vigne 

 

Alerte dans nos assiettes – documentaire canal plus

DIFFUSION lundi 12 janvier 2009 à 20h50
« Alerte dans nos assiettes » montre comment, en 30 ans, les Français, que l’on croyait attachés à la bonne chère et aux plaisirs de la table, se sont mis à mal se nourrir. Le film dénonce également les lobbies de l’agro-alimentaire qui sont en train de l’emporter en France, face aux enjeux de santé publique et contre l’intérêt général des consommateurs. Ces derniers sont plus que jamais menacés par les épidémies le diabète, l’obésité et autres maladies.


documentaire canal plus malbouffe

Le film
La France se croyait à l’abri des maladies de la malbouffe, protégée par ses traditions culinaires. Mais en quelques décennies, nos modes de vie ont radicalement changé et le contenu de nos assiettes avec. Comme les industriels de la cigarette hier : producteurs et distributeurs de l’agroalimentaire usent aujourd’hui de tous les moyens en leur possession pour défendre leurs intérêts commerciaux. Quitte à sacrifier des enjeux de santé publique qui nous touchent tous. On nous sert des plats tout préparés. Les produits transformés se sont imposés dans les menus et dans les micro-ondes, rendus appétissants par le marketing et la publicité. Ils sont pourtant encore souvent trop riches en sel, en sucre et en gras.
Aujourd’hui 80% de nos aliments ont subi un processus industriel. Sans s’en apercevoir, très progressivement, nous sommes tous devenus dépendants d’un mode de consommation où le contact avec les aliments bruts et naturels, s’est perdu. On l’a accepté comme une évidence parce que c’est pratique. Parce que c’est rapide.
L’enquête -d’une heure et demie- a été menée pendant 18 mois entre la France et les Etats-Unis, là où se trouvent les meilleurs éléments de comparaison, là où a justement été inventée la « malbouffe » industrielle. Là bas, un enfant sur trois est victime d’obésité et l’alerte sur les excès de sucre et de graisse dans l’alimentation a été lancée depuis longtemps. Pourtant, sous la pression des lobbies, rien n’a été fait. Et, aujourd’hui, des scientifiques s’alarment des conséquences sur l’espérance de vie qui diminuera bientôt pour la première fois dans l’histoire de l’humanité.
Vision d’anticipation de ce qui nous attend peut-être. Aujourd’hui la France mange mal et nos organismes s’en ressentent: déjà un adulte sur deux est en surpoids. Avec 8 millions d’obèses, plus de 500 000 insuffisants cardiaques, 10 millions d’hypertendus, et plus de 2 millions de diabétiques, les maladies cardio-vasculaires sont à l’origine de 170 000 décès chaque année.
L’alerte est aujourd’hui lancée par les scientifiques et les associations de consommateurs. Mais dans les coulisses du pouvoir politique, les industriels font de la résistance…

Un documentaire réalisé par Philippe Borrel
Produit par Dissident Productions avec la participation de canal+
Écrit par Philippe Borrel, Christophe Labbé, Marion Chataing et Olivia Recasens
(source canal plus et mdrgf)

Vin bio nouvelle législation européenne : Principes Spécifiques

Le règlement CE n°889/2008 se poursuit en énonçant des principes spécifiques applicables en matière d’agriculture biologique :

a) préserver et développer la vie et la fertilité naturelle des sols, leur stabilité et leur biodiversité, prévenir et combattre le tassement et l’érosion des sols et nourrir les végétaux principalement par l’écosystème du sol;
b) réduire au minimum l’utilisation de ressources non renouvelables et d’intrants ne provenant pas de l’exploitation;
c) recycler les déchets et les sous-produits d’origine végétale ou animale comme intrants pour la production végétale ou animale;
d) tenir compte de l’équilibre écologique local ou régional dans le cadre des décisions en matière de production;
e) préserver la santé des animaux en stimulant les défenses immunologiques naturelles de l’animal et en encourageant la sélection de races et de pratiques d’élevage appropriées;
f) préserver la santé des végétaux au moyen de mesures préventives, notamment en choisissant des espèces et des variétés appropriées et résistantes aux nuisibles et aux maladies, en assurant dûment une rotation appropriée des cultures, en recourant à des méthodes mécaniques et physiques et en protégeant les prédateurs naturels des
nuisibles;
g) pratiquer un élevage adapté au site et lié au sol;
h) assurer un niveau élevé de bien-être animal en respectant les besoins propres à chaque espèce;
i) produire des produits animaux biologiques issus d’animaux qui, depuis leur naissance ou leur éclosion, et tout au long de leur vie, sont élevés dans des exploitations biologiques;
j) choisir des races en tenant compte de la capacité des animaux à s’adapter aux conditions locales, de leur vitalité et de leur résistance aux maladies ou aux problèmes
sanitaires;
k) nourrir les animaux avec des aliments biologiques composés d’ingrédients agricoles issus de l’agriculture biologique et de substances non agricoles naturelles;
l) mettre en œuvre des pratiques d’élevage qui renforcent le système immunitaire et les défenses naturelles contre les maladies et comprennent, notamment, la pratique régulière de l’exercice et l’accès à des espaces de plein air et à des pâturages s’il y a lieu;
m) exclure l’élevage d’animaux polyploïdes obtenus artificiellement;
n) maintenir, dans la production aquacole, la biodiversité des écosystèmes aquatiques naturels, et maintenir durablement la santé du milieu aquatique ainsi que la qualité des
écosystèmes aquatiques et terrestres environnants;
o) nourrir les organismes aquatiques avec des aliments provenant de l’exploitation durable de la pêche, telle que définie à l’article 3 du règlement (CE) no 2371/2002 du Conseil du 20 décembre 2002 relatif à la conservation et à l’exploitation durable des ressources halieutiques dans le cadre de la politique commune de la pêche (1), ou des aliments biologiques composés d’ingrédients agricoles issus de l’agriculture biologique et de substances non agricoles naturelles.